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Critique de JulienDjeuks


Cet espèce de thriller qui s'appuie sur le décor aguicheur des quartiers de plaisir nocturne de Tokyo garde son intérêt tant que le doute plane sur le tueur. Une fois que celui-ci se dévoile, on bascule dans un bas mix de psychologie criminelle, de philosophie populaire et de horrorophilie. Comme pour les récits fantastiques, c'est l'incertitude qui tend l'intérêt du lecteur. Les scènes et descriptions de carnages n'apportent rien au récit et penchent pour une délectation à choquer qui au final passe à côté de son but car les scènes sont racontées sans filtre émotif. Racontant à l'américaine une histoire de tueur psychopathe plutôt abracadabrante, Marakami échoue à provoquer l'attente haletante qui caractérise la lecture des meilleurs romans du genre et remplace les péripéties de l'intrigue par un tableau de massacre supposé écoeurant mais qu'on ne ressent pas, puis par une séance de confession psychologisante vulgarisant quelques revues. le ton du personnage racontant est bien peu crédible, rien d'un jeune de vingt ans, rien d'un personnage qui raconterait avec un recul une rencontre incroyable, mais bien le ton passe-partout, vu mille fois, d'un écrivain pseudo ironique qui joue de l'humour bien tranquille dans son fauteuil. Il faut ajouter que la traduction ultra académique émascule sûrement le zeste de style de l'écriviain. Les dialogues sont sans vie, tout ce qu'il y a d'académique, les élans de développement sur la culture japonaise, sur le monde moderne ou la nature humaine tiennent davantage du cliché que de l'illustration poétique.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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