Dès la 1ère phrase, le choix de la typographie nous renvoie vers
Ernest Hemingway : on l'imagine à la frappe sur sa vieille Remington pendant que Murat choisit dans sa boite à chaussures le meilleur bout de papier pour dessiner dessus. On retrouve avec plaisir la technique graphique de
Thierry Murat qui sait si bien “ombrer” les désespérés, les losers et les solitaires. Et c'est justement un grand moment de solitude qu'il nous décrit en adaptant ce roman sur un vieux pêcheur que la chance a abandonné et qui va aller jusqu'au bout pour retrouver l'estime des autres villageois. On y retrouve son goût de décrire la relation entre un aîné et un plus jeune : c'est par la voix d'un jeune garçon qu'
Hemingway entend cette histoire à Cuba. Murat utilise un jeu de lumières somptueux pour rendre la succession des instants qui mènent du jour à la nuit et de la nuit au jour dans cette longue lutte contre le plus grand poisson jamais pêché.
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