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Critique de umezzu


En 1922, Frédéric Berthellon, médecin psychiatre parisien, est appelé par Louis Forestier, commissaire des brigades mobiles de Nice, pour l'aider dans une terrible affaire où un individu a sauvagement tué deux prostituées, avant de s'attaquer à des enfants. Les deux hommes ont sympathisé au cours de la Grande guerre. Forestier pense que l'assassin est atteint d'une forme de maladie mentale et que seul son ami peut tenter d'en décrypter les motifs, et ainsi de parvenir à l'identifier. Cette théorie s'appuie sur les premiers liens entre la mise en scène des meurtres et l'Enéide mis en lumière par un riche dandy, ami de Forestier, Raphaël Matheson. La traque commence, mais le tueur, désormais surnommé « l'Ogre » par la presse locale, se fait plus intelligent que ses poursuivants…

Ce livre est une demi-réussite. Réussite dans le contexte d'époque, remarquablement restitué : l'immédiat après-guerre à Nice, les riches étrangers commencent à reprendre leurs habitudes sur la Côte d'Azur, la vie redémarre, la ville bouge et se modernise. A coup sûr, les Niçois y trouveront leur compte.
La police de son côté évolue aussi : des brigades de « mobillards » (brigades mobiles) sont déployées en Province pour lutter contre la criminalité organisée, la police vient tout juste d'être étatisée, les fiches anthropométriques d'Alphonse Bertillon sont peu à peu mises de côté au profit de la dactyloscopie, générant des fiches par milliers et de grandes difficultés de tris. La police scientifique commence vraiment.
Quant à la psychiatrie, face aux criminels atteints de troubles mentaux, elle se divise entre ceux qui croient à un traitement et ceux qui jugent ces individus comme devant dépendre des tribunaux.
Les ressorts de l'intrigue sont assez simples, mais pas vraiment de surprises et de moments forts pour maintenir l'intérêt et le suspense sur la durée. Le livre par moments ralentit. Les chapitres issus du passé interviennent de façon décousue, et viennent confirmer ce que lecteur devinait déjà. L'ensemble, malgré quelques belles scènes de fuites sur les toits ou d'intervention dans un local cerné, manque au final un peu de souffle.
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