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Citations sur Nujeen, l'incroyable périple (67)

Celui qui a une histoire a un avenir.
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Sur Facebook on pouvait voir des vidéos filmées à l'insu des gardes, qui traitent les gens comme des animaux et leur jetaient de la nourriture. C'est drôle, parce que en réalité ça coûte de l'argent d'être réfugié. Parmi nous se trouvaient des avocats, des docteurs, des professeurs, des hommes d'affaires. Nous étions des êtres humains, avant nous avions un foyer.
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Ce n'est pas si facile de réserver dans un hôtel quand on est réfugié. Souvent, on se fait refouler, ou facturer plus cher parce qu'on n'a pas de papiers. Comme s'ils pensaient qu'on était sales, ou criminels - alors qu'on est comme tout le monde, sauf qu'on a perdu notre maison.
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On dit que l'histoire est écrite par les vainqueurs, mais il y a quelque chose que je ne comprends pas: pourquoi est-ce que nous sommes toujours fascinés par les méchants? Ils ont fait des choses horribles, et pourtant nous parlons d'eux comme de chefs militaires brillants et charismatiques. Quand j'apprenais à lire et écrire, ma troisième sœur; Nahra, me faisait recopier à l'infini des phrases en arabe. L'une d'elles disait : "Alexandre est un grand héros". Plus tard, j'ai découvert que c'était un garçon égoïste et gâté, et je me suis sentie trompée.
Je déteste le fait que je ne connaissais rien sur les bonnes gens mais tout sur les mouvais. Je ne sais vraiment rien de la vie de Gandhi ni celle de Nelson Mandela. Jusqu'à la Coupe du Monde en Afrique du Sud, je n'avais pas entendu parler de Mandela. Alors pourquoi j'en sais autant sur Staline et Hitler?
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Le 31 août, Angela Merkel a donné une conférence de presse appelant l'UE à faire mieux. "Si l'Europe échoue sur la question des réfugiés, alors ce ne sera pas l'Europe que nous espérions", a-t-elle affirmé. "Nous vivons dans des conditions très ordonnées, a-t-elle ajouté. La plupart d'entre nous ne connaissent pas l'état d'épuisement total mêlé à la peur." Elle a terminé en disant "Wir schaffen das"(Nus allons y arriver). J'aime bien cette femme . Ce sera peut-être elle notre reine Zénobie.

Le lendemain , pour notre dixième jour à Izmir, l'appel est tombé. Oncle Ahmed avait trouvé un bateau pour nous emmener à Lesbos. Notre tour était arrivé.
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Magnifique leçon de vie, ce livre permet de mieux comprendre le parcours des réfugiés et permet de comprendre la vrai raison de cette immigration
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« Nous sommes entrés en Allemagne le jour du vingt-sixième anniversaire de Nasrine. Le voyage depuis Gaziantep avait duré exactement un mois, et le dessous de mes bras était couvert de bleus à force de taper contre le fauteuil roulant. Mais nous avions réussi. Depuis notre départ d’Alep, nous avions parcouru plus de 5500kilomètres à travers neuf pays, de la guerre à la paix, un périple vers une nouvelle vie, comme mon prénom. Soudain, tout devenait quand, et non plus si. Je regardais les Allemands en me disant qu’un jour je parlerais comme eux, je vivrais comme eux, j’aimerais comme eux. »
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C'est là, encerclée par la police et dans l'incapacité de sortir, que j'ai mesuré à quel point la liberté était précieuse. Ce jour-là, j'ai compris pourquoi nous avions entamé toute cette révolution, malgré la réaction d'Assad qui avait conduit le pays à sa destruction. Je ne pouvais plus faire semblant de faire une espèce de voyage d'agrément à travers l'Europe - je savais à présent que j'étais véritablement une réfugiée.
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Nous ne voulons pas du pain, nous voulons notre dignité !
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« Il ne faut cependant jamais oublier que les migrants, avant d’être des numéros, sont des personnes » Pape François, Lesbos, 16 avril 2016
« A présent, voici un fait qui, à mon sens, ne devrait plaire à personne. Saviez-vous que dans le monde aujourd’hui un être humain sur cent treize est réfugié ou déplacé ? »
« Je déteste le monde « refugee » plus que n’importe quel mot de langue anglaise. En allemand, « Flüchtling » est tout aussi dur. Il renvoie en réalité à un citoyen de seconde zone avec un numéro griffonné sur la main ou imprime sur un bracelet, et dont tout le monde voudrait qu’il disparaisse. 2015 marque l’année où je suis devenue un fait, une statistique, un nombre. J’ai beau aimer les faits, nous ne sommes pas des nombres. Nous sommes des êtres humains et nous avons tous une histoire. »
« Les gens ne connaissent pas grand-chose sur les Kurdes. Parfois j’ai l’impression que nous sommes totalement inconnus dans le reste du monde. Nous sommes un peuple fier, doté d’une langue, d’une cuisine, d’une culture propres et que longue histoire qui remonte à deux mille ans, lorsque les Kurtis ont laissé leurs premières traces. Nous représentons peut-être 30 millions de personnes, mais nous n’avons jamais eu notre propre pays : en réalité, nous sommes la plus grande tribu apatride au monde. Lorsque les Britanniques et les Français ont divisé l’Empire ottoman vaincu après la Première Guerre mondiale, nous avons espéré obtenir notre patrie à nous, au même titre que les Arabes pensaient décrocher leur indépendance comme promis après la révolution arabe… »
« Voici un autre fait sur les Kurdes. Nous avons notre propre alphabet, que la Turquie ne reconnait pas et, jusqu’à très récemment, l’utilisation des lettres q, w et x, qui n’existent pas dans la langue turque, était passible d’arrestation. Imaginez un peu aller en prison pour une consonne !
« Mon adage préféré est « Riez tant que vous respirez et aimez tant que vous vivez » et je ne comprends pas qu’on puisse s’apitoyer sur son sort alors que le vaste monde est si beau. C’est un des « principes de Nujeen ». En voici un autre : je ne crois pas qu’on naisse mauvais, pas même Assad… »
« La date que j’aime le moins est le 16 mars. C’est une journée noire dans l’histoire des Kurdes : en 1998, dans les derniers jours de la guerre Iran-Irak, près de vingt avions de chasse de Saddam Hussein ont largué un mélange mortel de gaz moutarde et d’agents neurotoxiques sur les Kurdes de la ville de Halabja, au nord de l’Irak. La ville était tombée entre les mains des Iraniens qui avaient uni leurs forces aux Kurdes de la région, et Saddam voulait les punir. On a appelé ce jour le « Bloody Friday ». Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont été tués – nous n’avons pas le chiffre exact, mais près de cinq mille -, et des milliers d’autres se sont retrouvés avec la peau toute fondue et des problèmes respiratoires. Par la suite, de nombreux bébés sont nés avec des malformations.
Chaque année, à cette date, notre chaine de télé kurde passait des chants funèbres en mémoire de Halabja… »
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