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Citations sur La danse du vilain (21)

Un homme amoureux peut être chiant, encombrant, vraiment casse-pieds comme un sac-poubelle qu'on n'a pas vidé depuis un mois.
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Chez Tshiamuena, les sentiments étaient tellement mélangés qu'on peinait à déceler ses états d'âme; même quand elle était heureuse, elle grognait, boudait la salutation et sermonnait à tout va les Zaïrois ( de sexe masculin et de sexe féminin) et les Angolais.
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La chance est un petit animal moche, intraitable et rusé. Dès qu’elle se présente devant toi, ne la laisse pas filer. Arme-toi de tout ce qui te tombe sous la main et démerde-toi comme tu peux pour la retenir. Tout homme normal, disait Tshiamuena, possède trois chances majeures dans sa vie. Mais hélas, poursuivait la Madone, la chance ne sonne pas le tocsin pour s’annoncer. Certaines personnes sont tellement distraites qu’elles ne remarquent pas quand la chance leur sourit, ou du moins elles ne savent pas en profiter. Des années plus tard, elles n’auront que leurs gros yeux pour pleurer ; à ressasser des jours et des nuits le nombre de fois où elles ont attrapé la chance et où elles n’ont pas su réellement en tire profit ou qu’elles ont été trop dociles avec elle. Or avec la chance point de pitié.
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Les choses les moins importantes en apparence sont celles qui cachent le plus de trésors...
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- Il te faut quitter ta zone de confort, mon gamin. Voyager par exemple. Voyager permet à l'homme de se mesurer et de se confronter à ses semblables, à leurs us et coutumes, pensées, cultures, manières d'être, de vivre, de boire, de manger et de jouir. mon tout premier passeport, c'était la littérature. Mon père était un simple valet de chambre et j'en suis fier. Toute sa vie durant, il avait bossé chez des Portugais, des Belges, des Français... Il rentrait presque toujours avec des livres. Et moi, comme un con, je lisais et je lisais. Je lisais pour me défenestrer de la misère dans laquelle la famille était engoncée. chaque texte se révélait à mes yeux comme une invitation à l'exil, à l'exotisme et au voyage. je décortiquais un écrivain argentin, je me retrouvais en Argentine - et sans visa ! -; un grec, j'atterrissais à Athènes; un écrivain roumain, à Bucarest... Au fil de ces fréquentations, il se créa en moi un désir - ardent et incontrôlable - pour les littératures d'Europe centrale et celles de l'Est : Rilke, Kafka, ingeborg Bachmann, Paul Celan, Josip Murn, Canetti, Wofgang Borchert, Dragotin Kette, Kosovel, ah ! Kosovel, Kosovel, du sublime à l'état pur. Tout chez lui est une architecture du regret. La littérature, savourée à mon corps défendant, m'autorisa des exils - parfois inutiles -, des voyages clandestins, vagabondages surannés, des allers sans retour à l'intérieur de terres inconnues, des transhumances déambulatoires... (p.192)
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Comme l'homme blanc arrivait par la mer, le fleuve ou l'océan, des rumeurs circulaient selon lesquelles c'était un animal marin qui après des années de solitude et de putréfaction corporelle s'était décidé à sortir des eaux à la recherche d'une vie meilleure sur terre. On assimilait l'homme blanc à un revenant ou même à un ancêtre - succombé par noyade ou de mort naturelle --, qui à l'issue d'un séjour aquatique prolongé avait perdu la couleur de sa peau et à force de solitude, de tristesse et de noyade intempestive et continuelle revenait ainsi à la vie. (p.71)
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Elle continua à me harceler, à déployer des raisons débiles pour un retour au bercail. Elle évoquait (avec beaucoup de subtilité) la reprise des études, le petit-déjeuner, le repas du matin et du soir, la bibliothèque familiale, les vêtements propres, le lit mousseux, un voyage à Kinshasa, l'argent de poche, la télévision, les soins de santé... Je me mis à rire lorsqu'elle énuméra ces salades. Rien ne peut compenser la liberté. Ni la mangeaille, ni l'argent de poche, ni la télévision... Dehors, j'étais mon propre père, ma propre mère, mon propre dieu, mon propre ancêtre, mon propre président du Zaïre. Le monde était grand, plus vaste et juteux qu'une triste vie à grimper dans le lit à 20 heures, sarcler le jardin, s'user à des devoirs scolaires. Et puis, des gars comme Le Blanc, Ngungi, il fallait être quelqu'un du dehors pour les avoir dans son sérail. Ma mère prétendit que j'étais un enfant.
- Tu ne sais m^me pas repasser une chemise ! (p.40)
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Nous aurions tous voulu l’avoir comme épouse, mère, grand-mère, belle-sœur, aïeule, ancêtre, fondatrice du clan, matriarche, j’en passe et des meilleures
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Elle n’avait pas la silhouette des cantatrices, la splendeur des miss, ni l’allure impériale des duchesses, mais nous subjuguait et nous hypnotisait dès qu’on croisait ses yeux
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une centaine de phrases, réécrites, raturées, amochées, rafistolées, éventrées…
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