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Critique de denfont


Edvard est né en 1968 (comme l'auteur) et est devenu orphelin à trois ans. Il a alors été élevé par son grand-père, un taiseux vivant isolé sur le versant sombre d'une vallée norvégienne perdue, au milieu de ses champs de patates, de surcroît détesté en ville car il aurait collaboré avec les nazis pendant la guerre. On en frissonne déjà.
Devenu jeune adulte, Edvard se met en quête de son histoire. Que faisaient ses parents en 1971 quand ils se sont noyés dans un petit lac du champ de bataille de la Somme de la 1ère guerre mondiale ? Et pourquoi lui, qui était resté dans la voiture, a-t-il été retrouvé indemne quatre jours plus tard à 120 km de là, dans le petit port du Crotoy ?
Lars Mytting nous guide dans son enquête et nous mène littéralement en bateau sur plus de 400 pages, car Edvard va suivre toutes les pistes et devra aller de la Norvège à l'Écosse et aux îles Shetland, nous faisant découvrir ces lieux où le temps peut virer d'un moment à l'autre et une innocente traversée devenir un danger mortel. Il sera bien sûr question de bateaux, à rame, à moteur ou ferries, mais aussi de voitures, vitales dans ces lieux semi-désertiques. Edvard ira aussi dans la Somme, bien sûr, car il faudra bien se préoccuper de ces seize arbres qui font le titre du livre.
Plus de 400 pages donc, mais qui font durer notre plaisir car Lars Mytting a l'art de la mise en scène et sait créer des personnages singuliers. Et fort heureusement, il n'y a pas que du vent, de la pluie, des secrets, de la haine et de la jalousie, mais aussi de la chaleur et de l'amour.
Un roman de passage à l'âge adulte, à lire sous la couette, qui mêle astucieusement la petite et la grande histoire, et au passage nous instruit sur le bois et l'ébénisterie, une des passions de l'auteur.
Seul obstacle, les noms des lieux parfois difficiles à situer et mémoriser (il n'y a pas de carte), ceux des personnes aussi, c'est la rançon de l'exotisme nordique.
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