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4.14/5 (sur 384 notes)

Nationalité : Norvège
Né(e) à : Fåvang , le 01/03/1968
Biographie :

Journaliste et éditeur, Lars Mytting est aujourd’hui écrivain à plein temps.

Il publie son premier roman en 2006. Ses romans ont été salués par la critique et le dernier a été couronné du National Booksellers Award en Norvège.

"L’homme et le bois" (Hel ved, 2011) est la publication qui l’a fait connaître dans le monde entier. Son livre entièrement consacré au bois de chauffe en Norvège est resté un an sur la liste des best-sellers du pays, se vendant à 150.000 exemplaires.

son site : http://www.larsmytting.net/In_English.html

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Lars Mytting - Norwegian Wood


Citations et extraits (139) Voir plus Ajouter une citation
Pour moi, maman était une odeur. Maman était une chaleur. Une jambe à laquelle je m’accrochais. Un souffle de bleu ; une robe dont je croyais me rappeler qu’elle la portait. Je me disais qu’elle m’avait décoché dans la vie avec la corde d’un arc, et lorsque j’avais façonné mes souvenirs d’elle, je n’avais pas su s’ils étaient exacts ni vrais,......
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Mais… enfin. Un beau morceau de musique rapproche davantage de Dieu qu’un pasteur ne pourra jamais le faire. Nous sommes nombreux à parler des cieux, mais rares sont les gens qui peuvent comprendre l’éternité.
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Le mensonge, c’est peut-être comme l’alcool, me dis-je, il faut boire régulièrement pour se cacher à soi-même qu’on boit. Mais la vérité aussi a quelque chose de similaire : on est obligé de boire jusqu’à ce que la bouteille soit vide.
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Let us die Young or let us live forever.
Et ce n'était peut-être qu'une illusion, ou séduction, car il s'agissait d'une simple chanson pop, du plastique là où la vraie musique était d'acier, du carton-pâte là où il aurait dû y avoir de la maçonnerie, mais encore une fois je l'entendis.
Cette chanson était sincère. Et soudain, je sus que je vivais là l'un de ces épisodes très rares dans une vie où la musique s'attache à un instant. Instant dont je me souviendrais encore dans cinq, dans dix ans. Je vis que Gwen le comprenait aussi et que nous avions la chance de le comprendre en temps réel et pas seulement à posteriori.
C'était un instant décisif dans sa vie aussi, le seul instant, le seul endroit avec mes yeux bruns et ses yeux bruns, cet instant qui apparaîtrait chaque fois que nous entendrions Forever Young.
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Le pouvoir d’attraction a bien des incarnations. Chez elle, c’était une forme d’assurance. Sa façon d’avancer, comme un émissaire légitime ayant cent drakkars dans le dos.
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Les rumeurs sont les graines d’où sortent les mythes. Légères, elles s’envolent avec le vent, se dispersent, et sont promptes à ger­mer. Avant que la vérité ne prenne racine, elles ont fleuri depuis longtemps, devenant vraies à leurs propres oreilles, car même les inventions les plus échevelées ont pour elles d’avoir été racontées par quelqu’un, et le fait de raconter quelque chose est en soi véridique, même si l’objet du récit ne l’a jamais été. 
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Le froid.
Elle le sentait déjà, invisible et implacable, dur et tranchant comme l’acier. Elle s’efforça de se recroqueviller à l’intérieur de ses vêtements, mais le courant d’air montait, passant entre les lames du plancher, se cherchait un chemin jusqu’à ses genoux, ses doigts, ses orteils engourdis.
Elle savait à quoi s’attendre. C’était le genre de froidure qui pénétrait plus loin que la peau et les muscles, qui vous glaçait jusqu’à la moelle, littéralement. La moelle, pareille à celle qu’on fait cuire pour la suçoter, quand on a abattu le cochon. Une fois qu’il s’y était infiltré, le froid gagnait tout le squelette et s’y installait, lui imprimant une raideur dont on mettrait longtemps à se débarrasser. 
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De nouveau, je ressentis la magie d'ouvrir un rouleau de film. Savoir qu'il y avait quelque chose de fragile et de vivant sur l'argent photosensible. Invisible pour l'heure, une autre époque s'y était fixée. Je songeai que c'était peut-être pourquoi je tombais toujours dans un certain état de stupeur dès l'instant où je me retrouvais avec une pellicule dans l'obscurité : la pellicule était capable de capturer le temps alors que j'étais moi-même quelqu'un qui avait un jour perdu le temps qui m'appartenait.

page 398
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Dès que la société n’est plus porteuse d’un excédent de moyens, l’histoire de l’art est la première touchée par la dépravation de la morale. Les pilleurs de tombes égyptiens bradent depuis des siècles les richesses de leur Antiquité nationale, ainsi va le cours de l’histoire, il suffit d’un seul individu à qui la faim fait perdre la tête, et pouf ! un trésor commun vieux de quatre mille ans se retrouve vendu en catimini dans le bazar.
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Le centre était désert. Ce n’était pas une nouveauté : aux heures apathiques entre la fermeture de l’épicerie et le dîner, personne ne sortait. Rien d’autre que les voitures en transit qui se traînaient à cinquante à l’heure. Les gens regardaient par la vitre en se félicitant de ne pas avoir à vivre à Saksum.
Mais ils ne savaient pas ce que nous possédions.
Car ici, il y avait de la place pour nous. De la place pour moi,pour Carl Brænd, le freak de l’électronique qui, à l’âge de cinquante-cinq ans, habitait toujours chez sa mère, construisait des amplis de génie et roulait jusqu’au kiosque à hot-dogs à dix heures moins cinq pour avoir les saucisses livides à moitié prix de l’heure de la fermeture.
Ici, nos tares étaient visibles. Nous en avions connaissance, nous nous en servions pour nous maltraiter les uns les autres, mais les ragots nous soudaient. En chacun de nous il y avait un trou et nous le recherchions chez les impeccables, parce que c’était par là que le village passait son fil.
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