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Critique de Ascyltus


Ma critique ne portera que sur Berlin mon garçon, la seule des trois pièces que j'aie lue (et je ne compte pas lire les deux autres dans un futur proche), avant de la voir dans la belle mise en scène de Stanislas Nordey.

La pièce est d'ailleurs une commande de celui-ci, qui a proposé un seul mot à la réflexion de la dramaturge : « terrorisme ». Elle est centrée autour de la quête d'une mère, Marina, qui a quitté sa librairie de Chinon pour retrouver son fils parti pour Berlin et qui ne donne plus de nouvelles. Elle loue un appartement à la Corbusierhaus (où Marie Ndiaye a elle-même vécu) et apprend qu'elle devra le partager avec son propriétaire, Rüdiger.

Dès les premières pages, j'ai reconnu des procédés récurrents de Marie Ndiaye. Ainsi on comprend très vite que de même, à partir d'un cadre contemporain réaliste, la répétition de la même métaphore nous fait entrer dans un monde de conte ou de cauchemar : c'est exactement le même fonctionnement au début de Trois femmes puissantes. Ici, il est fait allusion à deux contes que je connais très mal, Pinocchio et Les Six Cygnes. J'ai donc d'abord éprouvé une certaine lassitude devant ces procédés répétés, mais la langue de Marie Ndiaye est si belle que je me suis retrouvé, presque malgré moi, happé, suspendu aux mots des personnages, et intéressé à leurs destinées…
Marie Ndiaye a donc le don de nous intéresser à ses personnages, mais pour leur faire dire quoi ? Qu'ai-tiré de cette lecture et de la représentation ? parfois malheureusement, la désagréable impression que cette pièce propose une expérience, mais qui tourne à vide, car elle offre peu de sens. Sur le terrorisme, on n'aura rien à se mettre sous la dent, tout au plus une réflexion sur le mal et son origine (comme l'on interroge les voisins d'un criminel après un fait divers), ou plutôt l'obsession à chercher une origine, une explication au mal.
J'en retiens une vision intéressante de Berlin, ville qui fascine autant qu'elle répugne, et aussi deux portraits antithétiques de mère,
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