Je n'ai jamais été gênée par les phrases longues et enveloppantes de
Marie Ndiaye, bien au contraire... Dans ce livre, bien loin de les ressentir comme des phrases- "constrictors " (c'est la métaphore utilisée en 4ème de couverture, et qui n'est pas totalement fausse, j'en conviens...), moi je les ai ressenties comme une sorte de système galactique: pendant les 15-20 premières pages j'étais comme en orbite autour du roman, ni attirée ni repoussée, mais pas totalement dedans. Je n'arrivais pas vraiment à croire au personnage du narrateur, ce vieil admirateur énamouré. Et puis quelque chose s'est passé, et brusquement j'ai été comme happée par un champ magnétique irrésistible . Impossible de lâcher ce petit roman, si original, si austère, avec son personnage de "cheffe" quasiment janséniste, son approche de la cuisine au rebours de l'approche conventionnelle ( Sensualité, Erotisme des papilles, et tutti quanti...).
Sous ses allures puritaines, pour moi, un très grand roman!!
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