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Critique de Lune


Observez attentivement la photo, qu'y a-t-il au bout de la route. Image qui ne se termine pas, l'oeil peut y poursuivre le chemin. Une route qui nous mène dans un village étrange, aux habitants quelque peu uniformisés dans leur apparence mais guetteurs de tous mouvements de leurs pairs et de l'étranger parisien qui, par mégarde, a dépassé le 31 août, date ultime des vacances. Dès le 1er septembre, l'automne chasse soleil, lumière, ciel bleu et s'installe. Tout au long de la lecture nous sommes éclaboussés, submergés, engloutis par une pluie tantôt fine tantôt drue. Une continuelle averse glauque qui accompagne les démarches du professeur de mathématiques (esprit que, par habitude, on qualifierait de logique et matérialiste) Herman à la recherche de Rose son épouse et de leur petit garçon partis chercher du lait en ce dernier jour et jamais revenus. Son "adoption" par le village suscite, de notre part, bien des interrogations, bien des remises en question. Comme toute métaphore, à nous de décoder les comparants et à accepter de quitter les voies traditionnelles du langage. N'est-il pas bon d'être quelquefois "dérangé" dans nos petites habitudes de lecteur? Ce livre se lit avec souplesse et accroche notre demande d'en savoir plus. En cours de lecture, notre pensée va et vient au gré des mécanismes entre les personnages et au gré de l'atmosphère. On ne sait pas toujours très bien où l'on va et cela remue. Quand on clôt le livre, des interrogations subsistent, une aura nous entoure et peut-être y répondons-nous en notre for intérieur et peut-être ne restons-nous qu'au centre d'une sensation difficile à exprimer. Un peu comme si nous étions tapis, dissimulés, dans un coin de ce village miroir qui reflète certaines de nos certitudes, beaucoup de nos complications...

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