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Critique de Colchik


L'adjudant Guarnaccia se rend à la villa Torrini après un appel de sa riche et distinguée propriétaire : Eugenia Torrini est sans nouvelles de sa voisine avec qui elle avait rendez-vous, l'écrivain Celia Carter qui occupe avec son époux la grange aménagée se trouvant sur la propriété. Lorsque la police pénètre dans le logement de cette dernière, elle découvre la jeune femme sans vie dans sa baignoire et son époux ivre mort dans la chambre. Quelles sont les causes du décès de cette auteure réputée ? Après avoir éliminé la noyade, le suicide médicamenteux, la crise cardiaque, le médecin légiste ne peut donner d'explication. Les circonstances mêmes de la mort de Celia Carter sont difficiles à cerner car son mari, le très égocentrique Julian Forbes, se montre peu loquace.
Dans une Florence glacée par le souffle de la tramontane, le carabinier sicilien Guarnaccia est très embarrassé, non seulement il ne dispose d'aucune piste pour faire avancer son enquête, mais le régime qu'il s'impose l'empêche de réfléchir correctement. Certes, Julian Forbes a tout du coupable, cependant il n'avait pas de réel mobile pour tuer une femme qui lui fournissait ses moyens d'existence, supportait son égoïsme forcené et ne semblait pas s'offusquer de ses tentatives de séduction auprès des femmes de son entourage. L'arrivée de Jenny, la fille de Celia, n'éclaire pas davantage l'affaire. La jeune fille qui poursuit ses études à Londres n'est guère bavarde, se montre fuyante et assez perturbée, sans manifester beaucoup de chagrin devant la disparition de sa mère.
Magdalen Nabb installe très lentement son intrigue. Les principaux personnages ne disent quasiment rien, Guarnaccia, Julian Forbes, Jenny Carter. Les personnages secondaires parlent pour ne rien dire : la signora Eugenia Torrini, la vieille Elizabeth Müller ou encore le substitut Fussari. Sur l'histoire se greffe les audiences d'une affaire criminelle qu'a suivie l'adjudant et qui révèle la misère sociale d'une famille disloquée. Par ailleurs, le carabinier est tourmenté par des souvenirs d'enfance qui concernent l'un de ses camarades de classe, Vittorio, enfant pauvre et souffre-douleur de l'institutrice.
J'avoue avoir trouvé bien peu d'intérêt à ce roman où les principaux protagonistes ne soulèvent ni compassion, ni empathie, ni véritable curiosité. L'intrigue poussive piétine au rythme du pachydermique Guarnaccia aussi lent qu'un brise-glace pris dans la banquise.
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