AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mithys


C'est avec deux ans de retard que je découvre « Dieu est une fiction », et en même temps la triste nouvelle de son décès prématuré ... J'aurais été heureux de soumettre à sa critique mon point de vue, différent du sien, mais commentaire puisqu'il va dans le même sens..
Certes, Alain NAUDAUD décrit avec lucidité et pertinence les origines littéraires et historiques de la croyance religieuse, mais je regrette un peu qu'il n'ait fait que d'assez brèves allusions à ses origines par ailleurs psychologiques, éducatives et culturelles :

 Ainsi, page 20 : « le conditionnement des esprits est tel que la soumission au religieux a été jusqu'à présent vécue et pensée par nos semblables comme la norme. C'est que la religion résulte d'un état d'esprit et d'habitudes forgés depuis des millénaires.(...). La religion répond à une nécessité politique, sociale et psychologique dont on ne viendra pas à bout si facilement. On ne sait non plus si son extraction de la tête des gens est souhaitable ». A fortiori en l'absence de la découverte des options non confessionnelles, occultées autant qu'encore possible par les trois monothéismes !

Alain NAUDAUD écrit, page 22 : « (...) Malgré les objections de pure logique qu'on lui oppose ( à la croyance irrationnelle), sa généralisation et sa pérennité à travers les siècles tirent leur force de motivations inconscientes et de ressorts psychologiques surpuissants. Enracinés dans la peur et la névrose, ils aveuglent jusqu'aux plus clairvoyants. Voilà pourquoi il est il est quasiment impossible de dialoguer avec quelqu'un qui croit, et encore moins de le faire changer d'avis ». Cela s'explique pourtant depuis que l'on a découvert que, dès l'âge de 3 ans, les influences religieuses précoces, à forte charge affective, laissent des traces indélébiles dans les neurones des amygdales du cerveau émotionnel ...

Mais les psychologues, philosophes, sociologues, écrivains, etc. , athées ou agnostiques (sauf notamment Patrick JEAN-BAPTISTE, dans « La biologie de dieu », ne s'intéressent apparemment jamais à cette approche inhabituelle du phénomène religieux. Seuls des croyants, comme entre-autres feu le chanoine Antoine VERGOTE, qui fut professeur à l'Université catholique de Louvain, dans « Psychologie religieuse », ou le neurophysiologiste évangélique canadien Mario BEAUREGARD, dans « Du cerveau à Dieu », ont, involontairement, paradoxalement et a contrario, contribué à la prise de conscience croissante, du moins dans les pays intellectualisés, de l'existence seulement subjective, imaginaire et don illusoire de « Dieu », d' Allah », ... Certains pays intellectualisés, comme le USA, à cause de l'emprise des religions sur les consciences, restent hélas croyants ou déistes à plus de 90 % au moins ...
Pour ma part, je reste persuadé que seule une meilleure compréhension du fonctionnement cérébral humain par le plus grand nombre, empêchera les religions de continuer impunément à exploiter la fragilité du psychisme dès l'enfance, et que l'on viendra alors à bout des croyances religieuses prosélytes et antagonistes, d'ici quelques générations.

Michel THYS, à Ittre, en Belgique : http://originedelafoi.eklablog.com

Lien : http://originedelafoi.eklabl..
Commenter  J’apprécie          11



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}