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Critique de colimasson


Fin de l'été – Début de l'automne 1949


A quoi reconnaît-on un pays qui se redresse ? Réponse : il a le temps de se préoccuper de sa production culturelle.


Quatre ans après Hiroshima, l'industrie cinématographique japonaise redémarre doucement avec Yasujiro Ozu, Kenji Mizoguchi ou Akira Kurosawa. Comme le « père » d'adoption de Gen et de ses amis, des écrivains s'acharnent à faire publier le récit de leurs souffrances malgré la censure exercée par les pouvoirs et par l'occupation américaine. Keiji Nakazawa nous fait entrevoir les tortures de la « Cellule-Canon » dont témoignera Kaji Waturu, un romancier du courant prolétarien qui fut détenu de longs mois durant.


Le livre publié par le « père » existe-t-il vraiment ? Comme toujours, le trouble que suscite la lecture des aventures de Gen provient de sa réalité pudique et modeste, simplicité de procédé qui fait rejaillir avec force la grandeur d'âme de cet enfant, de ses amis et du peuple japonais dans son ensemble. Les temps deviennent peut-être plus faciles puisqu'on peut se permettre de dilapider l'argent de la nourriture pour acquérir du papier –mais les temps nécessitent encore courage et acrimonie et le moindre faux pas peut coûter la vie.


Dans le fond du paysage, la bombe continue malgré tout de rayonner à petit feu…
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