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J'ai reçu ce livre dans le cadre de Masse Critique et je remercie Babelio et les éditions GOPE pour me l'avoir confié. le livre est au format poche, la couverture blanche est illustrée d'un bonze qui balaye entouré de deux poissons-chats. La couverture ressemble presque à un blason héraldique. La bure du moine est de couleur gueule et le moine est sans visage. Mystère ou anonymat ? C'est à la lecture qu'il va falloir le découvrir. D'emblée, à la première nouvelle, nous sommes dans l'ambiance. « Excite exotique », érotisme décalé, un rien pervers et un rien moral, nous voilà plongé dans des contes érotiques qui fleur bon l'exotisme. Rien de vraiment pornographique, juste assez salace pour laisser courir l'imagination du lecteur, un rien scatologique ou parfois urologique, pas toujours très propre mais souvent drôle. J'avoue, les nouvelles, en général, c'est pas trop ma tasse de thé. Hélas, même en infusion thaïlandaise, j'ai du mal à apprécier. J'ai trouvé le ton badin, amusant, enrobé d'un bon style littéraire mais je ne suis pas fan de ce livre. L'inconstance entre certaines nouvelles, l'impression de passer du coq à l'âne et aussi celle de lire des histoires inachevées. Pourtant, l'auteur brasse large. Parfois à la limite du fantastique, du fantasme inavoué, n'hésitant pas à nous emmener sur des terrains aussi minés que le transgenre ou le tourisme sexuel, que ce soit le vieux pervers en quête de retrouver sa virilité ou de la cougar en recherche de la sensation forte et musquée. Certaines nouvelles doivent être prises au second degré, au risque de croire qu'elle sont à la limite du racisme ou de la promotion de la Thaïlande comme merveilleuse terre de vacances sexuelles. Parfois, je me demande même si ce livre est érotique. Tout au plus grivois, coquin mais érotique ? J'ai aussi eu la sensation que c'était parfois post colonial mais je me dis : « second degré, second degré », on doit pouvoir rire de tout. Bref, les occidentaux sont obsédés par la Thaïlande pour le sexe, les Thaïlandais et Thaïlandaise par les occidentaux pour l'argent, et pourquoi pas grâce à leur obsession du sexe ? J'ai aussi eu l'impression que forcément, en Thaïlande, « sex is money ! ». Où donc est passé la séduction, cette clef de l'amour ou de moments ludiques à s'envoyer en l'air, juste parce qu'on ce plait. Bref, un peu contre l'avis d‘autres lecteurs visiblement emballés par une écriture qui reste belle, je n'apprécie que modérément le fond et puis, comme dit plutôt, moi et les nouvelles…
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Je découvre grâce aux MC de janvier ces textes exotiques et dépaysants. Merci.
Succession de nouvelles parfois très crues, souvent amusantes et toujours poétiques. L'auteur nous permet, de manière décalée et originale, de découvrir une partie de la Thaïlande. C'est avec beaucoup d'humour mais aussi de pudeur cachée dans les obscénités que la Thaïlande se découvre.
Ma nouvelle préférée Old Girl. A croire que le champ d'à côté est forcément plus vert on se laisse happer par les sirènes de la gloire, et patatras la vie nous rappelle à notre réalité.
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Je viens de terminer La poésie du requin blanc et j'ai été totalement conquis.
Quelle prose! Quelle poésie! le talent de narrateur de Cyril Namiech m'a fasciné ainsi que sa fantaisie complètement débridée mais toujours maîtrisée. C'est délicieusement scabreux sans jamais être vulgaire, au contraire. Surtout, c'est toujours désopilant, même si le rire se mêle parfois aux larmes. Ma nouvelle préférée est l'Ogre de Ban Pan Sang avec une petite fille si émouvante.
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La couverture, très simple, ne me donnait pas plus envie que ça, mais ma première très bonne expérience avec les éditions Gope (Priya) a enclenché ma curiosité vis-à-vis de ce titre. Et c'est comme ça que, comme bien souvent, un livre pas du tout au programme et d'un auteur qui m'était jusqu'alors inconnu, s'est retrouvé entre mes mains.

Autant l'admettre tout de suite et mettre ça derrière nous, j'ai failli laisser tomber ma lecture plusieurs fois. Bien que je reconnaissais une grande qualité d'écriture à l'auteur, sa façon d'aborder les thèmes des premières nouvelles me dérangeait un peu.
Il est parfois bien difficile de savoir si un personnage pense ou non comme son auteur, plus encore quand les thématiques abordées, de front, pour ne rien arranger, sont aussi touchy.
Un poil raciste, un peu transphobe, un brin misogyne... On ne partait potentiellement pas sur de bonnes bases lui et moi. Mais j'ai décidé de m'accrocher, je voulais au moins découvrir quelques protagonistes de plus, voir s'ils sortaient du même moule ou si un vent de fraîcheur allait souffler sur Bangkok, emportant Farangs et poissons-chats sur son passage.

Et en fait... oui. Les nouvelles se succèdent et les nouveaux héros prennent le pas sur les premiers. Ils sont toujours bourrés de défauts, tantôt absurdes ou égoïstes, mais le charme opère pourtant et l'impression mi-figue mi-raisin du début s'estompe petit à petit, à mesure que l'on s'aventure dans les campagnes ou les grandes villes thaies.

Cyril Namiech dépeint ici une galerie de portraits humains. Dans tout ce que ce terme a de positif autant que négatif. Des destins qui se croisent, des hommes et des femmes qui s'aiment, se méprisent, se défient ou s'ignorent.
On sent la passion qui l'anime pour ce pays et ses habitant.es, et c'est peut-être pour ça qu'en fin de compte ça fonctionne.

Une découverte à plutôt classer parmi les bonnes surprises même si on ne partait pas gagnants dés le départ.
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Cyril Namiech m'avait déjà beaucoup amusé avec " guili-guili" et le voilà de retour avec un recueil de nouvelles plus jubilatoire les unes que les autres .L'auteur qui connait bien la Thaïlande avec ses qualités et ses défauts entremêle étroitement la vision du monde occidental du pays à la réalité thaïlandaise .
C'est plein d'humour , c'est parfois cru mais jamais vulgaire et au fil des pages on ressent surtout toute la tendresse et l'amour de Cyril pour ce magnifique pays .
Les histoires sont relativement courtes et tellement variées que la lecture n'est jamais monotone .
Un grand merci aux Editions Gope pour ce moment de plaisir et de bonheur qu'est la lecture de ces gauloiseries siamoises .
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Du poilant ! du désopilant ! du loufoque ! du pimenté ! du polisson ! du décalé ! du délirant ! de l'outre-tombe ! du cru ! du tendre ! de l'émouvant ! du moustachu ! du poétique ! le tout enrobé d'amour. Un livre à lire avant la fin du monde. Ou après, pour les miraculés. Et s'il ne reste que les fourmis (comme dans la nouvelle Happy Ending), celles-ci se délecteront de cette prose enchanteresse. Une prose Merlin !
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C'est qui ce Cyril Namiech ? Un cynique, un décalé, un farceur, un obsédé du cul et de la bite, un stripteaseur des mots, un faiseur d'images ? On dit qu'en exposant l'artiste s'expose, alors pourquoi pas l'écrivain en nous livrant sa prose ? En tout cas, ce gars-là connaît son monde : la Thaïlande en premier lieu et tout ce qui y vit, y survit et meurt ; la peinture, assurément (sûr qu'il a dû s'y frotter et s'entoiler lui-même), le football avec sa fantasmagorie et sa transversalité géographique, les coinstots bizarres où l'amour et les bahts coulent à flots sous les guirlandes de lumière.

Mais qu'importe le flacon, après tout, pourvu qu'on ait l'ivresse. L'ivresse du rire ici, en l'occurrence. Vous savez, ce rire qui glousse ou qui sort par bouffées quand on rit au-dedans de soi ! le rire quand l'imbécile pudeur s'éclipse pour titiller nos fantasmes, quand le sexe est prétexte à faire tomber les masques pour y découvrir des pans de l'âme. L'âme qui flirte avec l'inconscience, le délire et la souffrance. Souffrance de l'esprit plus que celle du corps. le rire quand les situations ubuesques, délirantes, parfois grinçantes et pas si surréalistes que ça finalement, sont servies par un style épuré, rythmé, musical, poétique.

La lecture de ces nouvelles a deux entrées, celle qui nous emporte guillerets et curieux, quelques heures durant, dans les méandres d'une imagination galopante et joueuse qui ose tous les possibles ; et celle qui nous offre une peinture grand-guignolesque d'un miroir aux alouettes où l'amour, en Thaïlande comme partout ailleurs, est une illusion et une déchirure.

Cyril Namiech a pris le parti d'en rire. Et de nous donner à rire. L'amour est trop sérieux pour le prendre au sérieux. Merci à lui pour cette joyeuse escapade siamoise.

Georges Mahembé
Lien : https://lapoesiedurequinblan..
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C'est qui ce Cyril Namiech ? Un cynique, un décalé, un farceur, un obsédé du cul et de la bite, un stripteaseur des mots, un faiseur d'images ? On dit qu'en exposant l'artiste s'expose, alors pourquoi pas l'écrivain en nous livrant sa prose ? En tout cas, ce gars-là connaît son monde : la Thaïlande en premier lieu et tout ce qui y vit, y survit et meurt ; la peinture, assurément (sûr qu'il a dû s'y frotter et s'entoiler lui-même), le football avec sa fantasmagorie et sa transversalité géographique, les coinstots bizarres où l'amour et les bahts coulent à flots sous les guirlandes de lumière.

Mais qu'importe le flacon, après tout, pourvu qu'on ait l'ivresse. L'ivresse du rire ici, en l'occurrence. Vous savez, ce rire qui glousse ou qui sort par bouffées quand on rit au-dedans de soi ! le rire quand l'imbécile pudeur s'éclipse pour titiller nos fantasmes, quand le sexe est prétexte à faire tomber les masques pour y découvrir des pans de l'âme. L'âme qui flirte avec l'inconscience, le délire et la souffrance. Souffrance de l'esprit plus que celle du corps. le rire quand les situations ubuesques, délirantes, parfois grinçantes et pas si surréalistes que ça finalement, sont servies par un style épuré, rythmé, musical, poétique.

La lecture de ces nouvelles a deux entrées, celle qui nous emporte guillerets et curieux, quelques heures durant, dans les méandres d'une imagination galopante et joueuse qui ose tous les possibles ; et celle qui nous offre une peinture grand-guignolesque d'un miroir aux alouettes où l'amour, en Thaïlande comme partout ailleurs, est une illusion et une déchirure.

Cyril Namiech a pris le parti d'en rire. Et de nous donner à rire. L'amour est trop sérieux pour le prendre au sérieux. Merci à lui pour cette joyeuse escapade siamoise.

Georges Mahembé
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