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Critique de Henri-l-oiseleur


"Phèdre" a été pour Racine un moyen de renouer avec Port-Royal, et de se réconcilier avec ses anciens maîtres et éducateurs. Sa pièce est conçue comme une tragédie chrétienne, même si elle met en scène un sujet mythologique : comme l'auteur le signale dans sa préface, le "péché" de Phèdre consiste à désirer Hippolyte, rien de plus, et elle meurt de ce "péché" en conformité avec le commandement évangélique qui assimile la pensée et le désir de la faute, à la faute même. D'autre part, il est nécessaire de corriger une tradition théâtrale qui a déformé cette pièce comme avec "La Princesse de Clèves" : Phèdre est une jeune femme, une jeune épousée d'un Thésée déjà sur l'âge, en âge en tous cas d'avoir un fils d'une vingtaine d'années d'un premier lit. Les "amants" ont donc le même âge, ce qui change tout au plan de la mise en scène : Phèdre n'est pas une femme de quarante ans à la Balzac, amoureuse d'un jeune homme, pas plus que le Prince de Clèves n'est un vieillard rechigné ni M. de Nemours un jeune premier. C'est le contraire, en fait. Cela explique, pour Phèdre, la
grande beauté de la mise en scène dont une photo orne la couverture de cette édition.
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