La belle surprise du mois: voilà une lecture "obligatoire" dans le cadre d'un jury et dans lequel je suis entrée à reculons; mais à peine franchie la première page, paf! plongée abyssale et métaphysique, très physique, sensuelle même.
Plouf! serait en fait plus juste, le roman s'ouvre sur une scène de baignade collective inopinée, indispensable, stupéfiante, gorgée de liberté et de terreur, à la surface d'un océan dont l'auteure rend à merveille l'attraction des kilomètres d'eaux lourdes sous les frêles silhouettes des hommes.
Une baignade qui va dérouter le monde de son axe, changer le cours des choses et la course du cargo, faire éclore une énergie cachée que la commandante va ressentir sous sa peau, dans ses os, l'ouvrant elle et ses hommes à une expérience de lâcher prise merveilleusement salvatrice dans un monde sous contrôle.
Et m'ouvrant moi à une expérience de lecture envoûtante aux multiples bienfaits, en même temps qu'à un questionnement entêtant : "Il y a les vivants, il y a les hommes, et il y a les marins" dit l'auteure; et moi, qui suis-je?
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