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Critique de Nicolino


Protectorats débute par une uchronie classique, la fin de la seconde guerre mondiale n'est pas celle qui a eu lieu, puis nous transporte dans le temps et l'espace grâce à des avancées scientifiques permises par un accident extraterrestre. Entre la Californie et Istanbul, ces nouvelles de Ray Nayler évoluent dans des décors en Technicolor, avec des scénarios en dentelles et des personnages qu'on aimerait suivre plus longuement, je pense notamment à Irem et ses différentes incarnations, quelques uns sont célèbres, Eleonore et Theodore Roosevelt ou Hedy Lamarr élevée ici (enfin ?) au grade de Général. On y croise aussi des  cerveaux humains, des morts, des corps androïdes, des moineaux, des corneilles, etc.
Des thèmes sont habilement abordés, l'intelligence artificielle, le transhumanisme.
Ce qui surprend c'est l'étonnante cohérence de l'ensemble alors que ce recueil n'a pas été pensé comme tel, toutes les nouvelles ont d'abord été publiées et éparpillées dans des revues aux USA avant d'être rassembler pour cette publication par l'auteur et son éditeur. Ce qui amène quelques répétitions parfois pour resituer les personnages mais c'est bien le seul défaut du livre. Des nouvelles résonnent sur d'autres, se répondent et apportent une épaisseur supplémentaire au recueil, en accentuant l'idée que Protectorats n'est pas un recueil de quatorze nouvelles aux liens éloquents ou ténus, mais plutôt la compilation de fragments d'une même histoire, comme un roman dans lequel on aurait coupé à blanc.
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