Citations sur L'armée des Veilleurs, tome 1 : Les frontières liquides (12)
C'est ainsi que naissent les mythes, pensais-je. Vivants comme morts, ce sont toujours les salopards qui ont les meilleures places.
L'heure n'était plus à la bataille rangée mais aux combats de chiens, où le but était d'épuiser l'adversaire. Les escarmouches se multipliaient avec leur lot de bravoure, de trouille et de lâcheté... On se trouvait à mille lieues des combats épiques et des chansons qui cachent pudiquement à l'auditoire les tripes répandues et l'odeur de merde. La réalité telle que je la voyais aurait d'ailleurs fait passer l'envie de chanter à n'importe qui !
Mon adversaire se révéla encore plus coriace que je ne l'avais imaginé ; le genre d'homme qui éprouve plus de surprise et d'émotion lorsqu'il pète en pissant que quand il fend un crâne, un homme pour qui la mort n'est qu'une simple formalité.
Mon instinct me chuchotait que l'humain apprécie peu ce qu'il ne sait pas expliquer, et même quand c'est le cas, sa méfiance demeure souvent inexpugnable...Sauf bien sûr lorsqu'il s'agit de la religion, domaine où il est prêt à ouvrir son âme à n'importe quelle croyance dès l'instant qu'elle satisfait son appétence spirituelle.
Ceux qui rejettent les responsabilités sont en général les plus aptes à diriger le destin des autres.
Chacun d'eux à présent, qu'il soit faible ou puissant, marchait en équilibre sur les frontières liquides.
Cette fois, la bataille se préparait contre des mécréants, des infidèles.
Enfin, on allait pouvoir tuer avec bonne conscience !
Ceux qui ont peur de tout ont surtout peur d’eux-mêmes…effrayés qu’ils sont à l’idée que le monde ressemble réellement à l’image qu’ils s’en sont faite.
La rancœur et la haine n'ont plus de limites lorsqu'on possède le pouvoir.
...je n'y pouvais rien car on ne peut pas aider ceux qui ont donné leur âme en pâture à leur propre perte.