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Critique de malecturotheque


Avant toute chose, il est bon de noter que ce roman est une biographie romancée. Mais c'est aussi une biographie très documentée, que ce soit sur Louise Colet, sur son oeuvre, ses proches ou sur le Paris de l'époque. Je doute que la vie de la poétesse ait été grandement modifiée. Je ne connaissais certes rien de cette femme mais il m'a semblé que c'était très proche de son vécu, la romancisation servant avant tout à fluidifier et à rythmer le récit (des lettres – réelles – transposées en dialogues entre les protagonistes, par exemple). Je me trompe peut-être, après tout je n'ai pas fait partie du processus d'écriture de L'orageuse, toutefois c'est vraiment le ressenti que j'en ai, d'autant plus quand je vois les notes et quand je regarde la bibliographie. Quoiqu'il en soit, c'est un sacré travail qui semble avoir été fait par l'autrice, Jessica L. Nelson. Passons désormais à mon ressenti sur ce récit.
Malheureusement, je n'ai trouvé que partiellement ce que je recherchais dans cette lecture : Louise Colet poétesse, Louise Colet dans son processus de création ou dans ses doutes et ses gloires littéraires. Or, et s'il est vrai que cela fait partie du processus créatif, c'est surtout Louise Colet passionnée, Louise Colet et ses amours que j'ai découvert. Ce n'était pas inintéressant, loin de là, mais je n'avais pas pensé que ça tournerait essentiellement autour de ses relations amoureuses, parfois amicales. Mais bon, j'ai apprécié. Jusqu'à ce que l'on arrive à Gustave Flaubert. Là, Jessica L. Nelson semble s'être tout autant que Louise lâchée : l'écrivain occupe pratiquement la moitié du roman (toujours par le biais du vécu de la poétesse). Nous avons le droit à moult détails, y compris sur une scène de sexe dans une calèche (qui est notamment évoquée dans des textes de Flaubert). Ce passage se veut par ailleurs humoristique, avec l'un qui demande à l'autre de ralentir et le cocher qui pense qu'il doit faire ralentir les chevaux (pauvre homme!) mais, si j'ai trouvé ça un peu cocasse, c'était toutefois trop long pour que ça m'amuse vraiment.
Alors oui, les amours de Colet ont occupé une place importante dans sa vie et ont marqué son oeuvre, Gustave Flaubert étant parfois, de par leurs amours chaotiques, la muse de la poétesse et écrivaine. Pour ma part, j'ai été plus intéressée par sa relation avec Cousin avec, en parallèle, sa carrière qui prenait petit à petit de l'ampleur, comme j'ai été plus intéressée par « l'après » Flaubert (y a-t-il vraiment eu un après, pour cette relation?), quand Louise Colet s'est engagée plus politiquement dans ses écrits, prenant parti sans hésiter, développant diverses réflexions (pour moi, ça aurait mérité d'être plus poussé car, au final, j'ai l'impression de ne pas avoir bien cerné son cheminement politique), et faisant des comptes-rendus de ses voyages ; là aussi, j'aurais aimé que ce soit plus développé, que l'on découvre plus les différents pays visités par son regard. Pour découvrir tout cela, il ne me reste plus qu'à lire les textes de cette grande dame de la littérature !
Quant à l'écriture de Jessica L. Nelson, je n'ai pas accroché. Ce n'est pas mauvais, entendons-nous bien, c'est juste que je n'y suis pas sensible, ça ne me parle pas. J'ai eu un doute en lisant les premières lignes et mon inquiétude a été confirmée par la suite. Si, à la lecture du début du roman, vous n'avez pas de problème particulier, si ça vous plaît, allez-y ! Sinon, réfléchissez-y bien car, si ça ne m'a pas empêcher de lire L'orageuse dans son intégralité, ça m'a toutefois freinée dans ma lecture.

L'orageuse est un bon roman mais je n'y ai pas suffisamment trouvé ce à quoi je m'attendais et je n'ai pas accroché à l'écriture. Toutefois, la mission de Jessica L. Nelson est réussie car j'ai désormais envie de découvrir l'oeuvre de Louise Colet.
Connaissez-vous cette poétesse ?
Lien : https://malecturotheque.word..
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