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Critique de Antoine_Libraire


Mêlant chronique familiale, reconstitution du procès de ce suspect arrêté 35 ans après les faits et ce qui pourrait s'apparenter à un journal intime, la poétesse convoque les fantômes de sa tante, de son père, de ses amours perdus et de ses doutes éternels.

Si le livre à pour objet ce procès qui s'ouvre, l'autrice nous parle essentiellement de cette place à jamais vacante laissée par cette tante qu'elle n'a pas connu, mais dont la silhouette floue et lointaine n'a cessé de se glisser autour des vivants, laissant à Maggie Nelson des silences et des questions à perte de vue.

Elle dit la perte et le brouillard, faisant le parallèle avec la mort brutale de son père, la vie adolescente dissolue de sa soeur, les silences de sa mère.

Si Maggie Nelson nous parle de ces amours contrariés, du premier petit ami junky au récent amant partie pour d'autres parfums, elle interroge par là-même sa condition de femme, et donc celle de sa tante. Résolument féministe, le texte questionne cette complaisance très largement partagée pour ce qui touche violences faites aux femmes.

Au chaos, la poétesse oppose la précision de son écriture, aux zones opaques de l'affaire elle impose son récit.

Ce livre inclassable, comme bon nombre de ceux édités par les Éditions du Sous-Sol, est une merveilleuse surprise de cette rentrée littéraire.
Lien : https://bonnesfeuillesetmauv..
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