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Critique de VALENTYNE


Édité en 1929, David Golder est un témoignage marquant de cette époque.
Écrit par Irène Némirovsky (que l'on ne peut taxer d'antisémitisme, elle-même est juive et elle mourra déportée à Auschwitz), David Golder est l'archétype à cette époque de ce que la population considère comme le « juif » (comprenez un homme obsédé par l'argent et prêt à tout pour en obtenir).
C'est un banquier : très riche, toujours préoccupé par ses affaires, il n'hésite pas à acculer son associé de trente ans à la faillite. Celui-ci se suicide. Commence alors pour David Golder, rongé par le remords, une longue descente aux enfers. Partant de Paris pour aller rejoindre sa femme et sa fille à Biarritz, il est victime d'une crise d'angoisse dans le train. A Biarritz, nous découvrons que cet homme finalement n'est pas si monstrueux et si cupide mais que son entourage est bien pire que lui : entre sa femme Gloria et sa fille, David Golder n'est qu'un tiroir-caisse, et elles ne lui adressent la parole que pour lui demander de l'argent. La jeune fille d'à peine 18 ans est particulièrement « antipathique » et sans morale…
C'est un portrait sans concession d'une certaine caste d'hommes d'affaires qui se retrouvent du jour au lendemain ruinés par la crise de 29, mais c'est également une charge féroce contre les femmes, sangsues des hommes (Irène Némirovsky était-elle misogyne ?).

En conclusion : des portraits au vitriol, marquants, finalement le David Golder du titre est celui qui m'a paru le plus lucide et humain…
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