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Critique de scaramouche66


Décrire le chant général, c'est comme raconter une encyclopédie poétique à la gloire de l'Amérique latine et de ses peuples. Au travers d'un monumental recueil, Pablo Neruda en lutte permanente pour la liberté de ce continent et de son pays, le Chili plus particulièrement, évoque le combat pour la démocratie qu'il mène inlassablement. En revenant aux fondamentaux et aux origines de la nation sud-américaine, de son histoire durant les siècles passés, de ses espérances, de ses déceptions, issues des tumultes des événements successifs, il s'attache à montrer pour chaque époque, la beauté des choses, la nature originelle en premier lieu, la communion des peuples primaires avec les éléments et leur culture. Puis, arrive le temps des violences avec les conquistadors, le choc des civilisations, la renaissance et un nouvel essor enfanté souvent dans la douleur. Après, le poète narre l'époque moderne avec la première libération de la nation sud-américaine et les désillusions qui s'ensuivirent. Enfin, les grands noms de la lutte contre les oligarchies, les dictatures, l'occupation étrangère au travers d'intérêts économiques voraces, apparaissent, tels que Marti, Sandino, etc...La description des tyrans et de leurs alliés, elle aussi est précise, montrant ô combien, l'omniprésence de l'influence américaine sur l'économie et la politique de tous ces pays est prégnante et néfaste. Pablo Neruda, s'il est le chantre de tout un continent, n'en oublie pas de se recentrer sur son pays et ses souffrances, ainsi que sur lui-même, en relatant dans des vers majestueux son long parcours et son combat incessant partout où il fut, pour la liberté, de la guerre d'Espagne au Chili, en passant par le Mexique et Cuba. Lutte qui pour lui hélas, finira tragiquement en 1973 au Chili, sous la chape de plomb d'un coup d'Etat militaire avec l'aide des Américains.
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