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Critique de Pol-Art-Noir
Alors que Harry Hole cuve son whisky au fond d'un bar de Los Angeles en compagnie de Lucille, une vieille actrice oubliée, en Norvège ce sont deux jeunes femmes, Suzanne Andersen et Bertine Bertilsen qui ont disparu. Alors qu'on vient tout juste de retrouver le cadavre de la première après quinze jours de recherche, la police s'attend malheureusement à découvrir bientôt le second. Sans compter que la légiste remarque qu'on a délesté la victime de son cerveau…
Katrine Bratt et différents services de police collaborent pour l'enquête et chacun se demande pourquoi on n'a pas encore fait appel au meilleur spécialiste sur ces sujets dans le pays, Harry Hole. Mais dans les hautes sphères, on n'a pas très envie de voir débarquer le flic alcoolique au sale caractère et, de toute façon, personne ne sait où le trouver.
Les deux disparues avaient participé à la même soirée organisée par Markus Røed, le seul point commun de leurs itinéraires respectifs, avec le fait que le magnat de l'immobilier faisait office pour chacune d'elle de sugar daddy, et dès lors, de suspect. À travers son avocat, lui aussi cherche à s'attacher les services de Harry Hole, le meilleur, afin de se disculper.
De son côté, Harry a emménagé avec Lucille, au milieu de ses chats et de ses problèmes d'argent. Elle doit près d'un million de dollars à la famille Esposito et Harry s'est impliqué lors d'une tentative de recouvrement. Désormais, ils se cachent…
Mais la mafia finit par les retrouver. Hole propose de rembourser la dette sous dix jours. Son idée : accepter la proposition de Røed et le faire cracher au bassinet.
De retour à Oslo, Harry s'informe des derniers éléments de l'enquête auprès de son ancienne collègue Katrine Bratt puis constitue son équipe : un psychologue mourant comme profiler, un flic corrompu pour avoir accès aux rapports de police et un vieil ami chauffeur de taxi reconverti en dealer.
Jo Nesbo gère sa mise en place avec efficacité. C'est tordu à souhait, mais l'ensemble garde un parfum de cohérence. On se dit « après tout, pourquoi pas ». Puis le rythme baisse. Aucun indice, aucune piste, toutes les « portes » sont laissées ouvertes, de sorte qu'on assiste aux interrogations diverses et variées des différents protagonistes.
Mais dix jours, c'est court… le temps passe vite. Il faudra bien que Harry et son équipe atypique fassent la connaissance, comme nous, lecteurs, en avons eu la primeur, avec un psychopathe pas piqué des vers.
Nous vivons tous dans ce monde en cherchant à se faire aimer. C'est plus ou moins le credo, le fil rouge tendu qui traverse ce récit. Pour la plupart, il n'y aura pas trop de problèmes à le réaliser, mais ceux-là font rarement des personnages de fiction. Pour d'autres, frappés par les circonstances, les dévoyés, les désaxés, les déviants, l'équation sera plus difficile à résoudre et prendra des détours étonnants, même si la finalité reste la même.
Fort de ce constat, Jo Nesbo nous embarque pour six cents pages de circonvolutions autour du sujet. Il y en aura pour tous les goûts, en long, en large et en travers, et avec parfois quelques longueurs.
Pour autant, on retrouve avec un malin plaisir ce Harry Hole plus cabossé que jamais (oui, c'est encore possible !) dans une intrigue des plus tortueuses avec ses fausses pistes, ses impasses, ses rebondissements, et son maléfique et magnifique « tordu » qui va tout naturellement donner du fil à retordre aux enquêteurs.
On se laisse prendre, en bons fainéants, mais n'est-ce pas là qu'un épisode de plus dans une « saga » qui finit par tourner en rond. Certes, c'est bien fait, tout est là pour répondre aux attentes des lecteurs avides de thrillers, mais reste le goût d'un filon qui s'épuise et n'a plus tout à fait la saveur vivifiante de la découverte.
Lien : https://polartnoir.fr/livre...
Katrine Bratt et différents services de police collaborent pour l'enquête et chacun se demande pourquoi on n'a pas encore fait appel au meilleur spécialiste sur ces sujets dans le pays, Harry Hole. Mais dans les hautes sphères, on n'a pas très envie de voir débarquer le flic alcoolique au sale caractère et, de toute façon, personne ne sait où le trouver.
Les deux disparues avaient participé à la même soirée organisée par Markus Røed, le seul point commun de leurs itinéraires respectifs, avec le fait que le magnat de l'immobilier faisait office pour chacune d'elle de sugar daddy, et dès lors, de suspect. À travers son avocat, lui aussi cherche à s'attacher les services de Harry Hole, le meilleur, afin de se disculper.
De son côté, Harry a emménagé avec Lucille, au milieu de ses chats et de ses problèmes d'argent. Elle doit près d'un million de dollars à la famille Esposito et Harry s'est impliqué lors d'une tentative de recouvrement. Désormais, ils se cachent…
Mais la mafia finit par les retrouver. Hole propose de rembourser la dette sous dix jours. Son idée : accepter la proposition de Røed et le faire cracher au bassinet.
De retour à Oslo, Harry s'informe des derniers éléments de l'enquête auprès de son ancienne collègue Katrine Bratt puis constitue son équipe : un psychologue mourant comme profiler, un flic corrompu pour avoir accès aux rapports de police et un vieil ami chauffeur de taxi reconverti en dealer.
Jo Nesbo gère sa mise en place avec efficacité. C'est tordu à souhait, mais l'ensemble garde un parfum de cohérence. On se dit « après tout, pourquoi pas ». Puis le rythme baisse. Aucun indice, aucune piste, toutes les « portes » sont laissées ouvertes, de sorte qu'on assiste aux interrogations diverses et variées des différents protagonistes.
Mais dix jours, c'est court… le temps passe vite. Il faudra bien que Harry et son équipe atypique fassent la connaissance, comme nous, lecteurs, en avons eu la primeur, avec un psychopathe pas piqué des vers.
Nous vivons tous dans ce monde en cherchant à se faire aimer. C'est plus ou moins le credo, le fil rouge tendu qui traverse ce récit. Pour la plupart, il n'y aura pas trop de problèmes à le réaliser, mais ceux-là font rarement des personnages de fiction. Pour d'autres, frappés par les circonstances, les dévoyés, les désaxés, les déviants, l'équation sera plus difficile à résoudre et prendra des détours étonnants, même si la finalité reste la même.
Fort de ce constat, Jo Nesbo nous embarque pour six cents pages de circonvolutions autour du sujet. Il y en aura pour tous les goûts, en long, en large et en travers, et avec parfois quelques longueurs.
Pour autant, on retrouve avec un malin plaisir ce Harry Hole plus cabossé que jamais (oui, c'est encore possible !) dans une intrigue des plus tortueuses avec ses fausses pistes, ses impasses, ses rebondissements, et son maléfique et magnifique « tordu » qui va tout naturellement donner du fil à retordre aux enquêteurs.
On se laisse prendre, en bons fainéants, mais n'est-ce pas là qu'un épisode de plus dans une « saga » qui finit par tourner en rond. Certes, c'est bien fait, tout est là pour répondre aux attentes des lecteurs avides de thrillers, mais reste le goût d'un filon qui s'épuise et n'a plus tout à fait la saveur vivifiante de la découverte.
Lien : https://polartnoir.fr/livre...
