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Critique de florencem


Avec sa superbe couverture, son titre faisant référence à la célèbre maison de la sorcière Baba Yaga et ses très bonnes notes sur la toile, je m'étais dit que La Maison aux pattes de poulet allait être une lecture intéressante et originale. Moi qui étais un peu au désespoir après plusieurs lectures très mitigées, je plaçais pas mal d'espoir dans celle-ci… Vu ma note, vous vous en doutez, cela n'a pas du tout fonctionné.

Les deux premiers chapitres m'ont fait un eu peur. Je me rappelle avoir pensé : Mais qu'est-ce que je fais là ? Et puis j'ai poursuivi. Il y a eu du mieux mais j'ai assez vite déchanté au final. Et j'ai fini le roman parce que je n'aime pas abandonner, et surtout je voulais avoir le fin mot de l'histoire. Cela n'a pas été évident, mais au moins, ma curiosité a été satisfaite.

Le problème est que l'histoire n'a pas su me toucher, bien au contraire. Elle instaure une distance avec le lecteur très rapidement à mon goût. On ne s'attache pas, ni aux personnages, ni à ce qu'il se produit. Tout glisse nous laissant spectateur plutôt qu'acteur. Et pourtant la narration se voulait immersive en nous offrant les points de vue de plusieurs des héros, et en tissant son intrigue sur un événement des plus horribles et douloureux. Mais il n'y a eu aucune étincelle, rien n'a su toucher mes cordes sensibles, et pourtant il est assez facile de m'émouvoir habituellement.

Bellatine et Isaac m'ont aussi laissé de marbre. Un frère et une soeur qui ne se comprennent pas, qui ne communiquent pas et qui transforment leur relation en un affrontement. C'est épuisant psychologiquement parlant. Bellatine est en plus… pas antipathique mais la jeune femme ne fait rien pour être appréciée. Elle se braque pour un rien, ne réfléchit pas deux secondes, s'imagine des choses, se noie dans son apitoiement. Elle n'évolue qu'à la toute fin, et c'est beaucoup trop long pour un personnage de cet acabit. Isaac était un petit peu plus sympathique, mais sa fuite en avant, sa nonchalance, son fardeau, le deuil qu'il ne parvient pas à faire… Trop de drames, trop d'oppression, aucune lueur d'espoir, aucune bouffé d'oxygène. L'impression de se noyer avec les deux héros sans issue possible.

Et en partant de là, il était difficile de poursuivre sereinement. Certes l'intrigue est intéressante, surtout quand on commence à comprendre ce qu'il y a en jeu ainsi que l'événement qui a été l'élément déclencheur. Mais attendre presque 300 pages pour que les choses bougent vraiment, c'est long. Trop long.

Sans surprise La Maison aux pattes de poulet n'aura pas du tout su me convaincre. Il y avait pourtant de quoi me charmer, mais la façon dont l'auteur a mené son histoire et a construit ses personnages n'a pas su résonner en moi.
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