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EAN : 9782226485991
528 pages
Albin Michel (31/01/2024)
4.11/5   69 notes
Résumé :
Bellatine Yaga et son frère Isaac sont séparés depuis l'enfance par la distance géographique et le ressentiment. Pour toucher leur héritage, ils acceptent de se revoir. Ils reçoivent une maison intelligente juchée sur des pattes de poulet. Elle leur a été envoyée de Kiev, d'où est originaire la famille Yaga. L'Ombrelongue, entité maléfique, est à sa recherche pour la détruire. Premier roman.
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
4,11

sur 69 notes
Le titre m'intriguait, donc j'ai tenté.
Tout ça pour me rendre compte que je ne suis absolument pas réceptive aux contes ( enfin ça je le savais déjà, mais il faut parfois confirmer les choses).

Je n'apprécie pas particulièrement l'écriture que je trouve trop distante.
L'histoire est intéressante lors de certains passages, mais ça manque de régularité. Mon intérêt a plutôt été en dents de scie.

Je ne connais absolument pas le folklore Russe, peut-être est ce également pour cela que je n'ai pas été plus intéressée que cela ?

En tout cas si beaucoup ont apprécié ce conte, je suis complètement passée a côté.
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Tout simplement magnifique! Ce roman mérite toute sa hype. Parmi toutes les réécritures modernes de contes et les histoires d'urban fantasy, celle-ci se démarque à la fois par son ambiance, par sa narration, par ses thèmes abordés et par leur traitement, pour un ensemble de très haute qualité.

États-Unis, 2019 : Bellatine et Isaac Yaga, frère et soeur, ne se sont pas vu·es depuis des années. La première a le don de donner vie par ses mains, le second peut « devenir » n'importe qui. L'une refrène son pouvoir qu'elle perçoit comme une malédiction, l'autre l'embrasse au point d'en oublier qui il est sous ses masques. Tout·es deux se retrouveront pour récupérer l'héritage de leur arrière-arrière-grand-mère : une maison intelligente juchée sur des pattes de poulet, et traquée par une étrange créature du nom d'Ombrelongue.

Une des grosses réussites de ce roman, c'est son ambiance. Tradition et modernité se combinent habilement et les folklores anciens et modernes, slaves et américains, se mélangent joyeusement. On retrouve même, par petites touches, quelques éléments classiques de l'horreur sans y basculer (doppelgänger, marionnettes…). le mélange aurait pu être hasardeux mais l'ensemble fonctionne magnifiquement. J'ai eu l'impression de retrouver un peu de Neil Gaiman (Sandman et American Gods notamment), ce qui, franchement, n'est pas pour me déplaire.

Les thématiques aussi peuvent rappeler Gaiman, avec cette célébration des mythes et des histoires, de la puissance qu'ils revêtent, mais surtout, ici, de la vérité qu'ils portent et de l'importance du devoir de mémoire. Bellatine et Isaac, dont la famille est issue d'un tragique passé historique, se retrouvent coupé·es de leur racines, et en souffrent sans comprendre ce qui cause leur souffrance. Tout l'enjeu consistera non seulement à réparer leur relation abîmée, mais aussi à renouer avec leur passé, à le comprendre et à ne plus le laisser sombrer dans l'oubli.

Une histoire envoûtante par tous ses aspects. Coup de coeur!
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Avec sa superbe couverture, son titre faisant référence à la célèbre maison de la sorcière Baba Yaga et ses très bonnes notes sur la toile, je m'étais dit que La Maison aux pattes de poulet allait être une lecture intéressante et originale. Moi qui étais un peu au désespoir après plusieurs lectures très mitigées, je plaçais pas mal d'espoir dans celle-ci… Vu ma note, vous vous en doutez, cela n'a pas du tout fonctionné.

Les deux premiers chapitres m'ont fait un eu peur. Je me rappelle avoir pensé : Mais qu'est-ce que je fais là ? Et puis j'ai poursuivi. Il y a eu du mieux mais j'ai assez vite déchanté au final. Et j'ai fini le roman parce que je n'aime pas abandonner, et surtout je voulais avoir le fin mot de l'histoire. Cela n'a pas été évident, mais au moins, ma curiosité a été satisfaite.

Le problème est que l'histoire n'a pas su me toucher, bien au contraire. Elle instaure une distance avec le lecteur très rapidement à mon goût. On ne s'attache pas, ni aux personnages, ni à ce qu'il se produit. Tout glisse nous laissant spectateur plutôt qu'acteur. Et pourtant la narration se voulait immersive en nous offrant les points de vue de plusieurs des héros, et en tissant son intrigue sur un événement des plus horribles et douloureux. Mais il n'y a eu aucune étincelle, rien n'a su toucher mes cordes sensibles, et pourtant il est assez facile de m'émouvoir habituellement.

Bellatine et Isaac m'ont aussi laissé de marbre. Un frère et une soeur qui ne se comprennent pas, qui ne communiquent pas et qui transforment leur relation en un affrontement. C'est épuisant psychologiquement parlant. Bellatine est en plus… pas antipathique mais la jeune femme ne fait rien pour être appréciée. Elle se braque pour un rien, ne réfléchit pas deux secondes, s'imagine des choses, se noie dans son apitoiement. Elle n'évolue qu'à la toute fin, et c'est beaucoup trop long pour un personnage de cet acabit. Isaac était un petit peu plus sympathique, mais sa fuite en avant, sa nonchalance, son fardeau, le deuil qu'il ne parvient pas à faire… Trop de drames, trop d'oppression, aucune lueur d'espoir, aucune bouffé d'oxygène. L'impression de se noyer avec les deux héros sans issue possible.

Et en partant de là, il était difficile de poursuivre sereinement. Certes l'intrigue est intéressante, surtout quand on commence à comprendre ce qu'il y a en jeu ainsi que l'événement qui a été l'élément déclencheur. Mais attendre presque 300 pages pour que les choses bougent vraiment, c'est long. Trop long.

Sans surprise La Maison aux pattes de poulet n'aura pas du tout su me convaincre. Il y avait pourtant de quoi me charmer, mais la façon dont l'auteur a mené son histoire et a construit ses personnages n'a pas su résonner en moi.
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Il était une fois… Eh oui, nous partons pour un conte. Mais pas un récit poussiéreux, digne d'être conservé entre des pages jaunies dans une bibliothèque ensevelie sous des monceaux de vieillerie. Non, une histoire moderne, ancrée aussi bien dans notre présent que dans notre passé, qui plante ses racines aussi bien dans le continent eurasien que dans le continent américain. Êtes-vous prêt à voir le rideau s'ouvrir ? Accessoires est sur le pont, Manoeuvre est prêt. Il était une fois…

Isaac Yaga , vagabond magnifique, traîne ses guêtres d'un bout à l'autre du pays. Il lui faut voyager, laisser de la distance, sans cesse, entre lui et les personnes qu'il a rencontrées, qu'il a imitées, qu'il a escroquées. Car Isaac vit aux dépends de ceux qui l'écoutent. Il dérobe, non sans laisser un petit quelque chose en échange. Car la vie a horreur du vide et il vaut mieux le remplir soi-même si l'on ne veut pas qu'elle le fasse de son côté. Il est le Roi caméléon, capable de reproduire la moindre démarche, la moindre gestuelle, le moindre tic. Il sait, en vous observant, repérer votre façon de vous mouvoir, de vivre, d'être. Alors, il endosse votre peau comme celle de dizaines d'autres et s'invente, pour un temps, une vie. Comédien né, il entre littéralement dans la peau de son personnage.

Bellatine Yaga, habile de ses mains, car ses mains la hantent. Obligée de les utiliser afin que ce ne soit pas elles qui l'utilisent. Bellatine aime travailler de ses doigts, créer. Elle est une artisane reconnue pour son talent. Mais elle préfère la compagnie de quelques-uns, dans des endroits éloignés, à la presse, à la foule. Loin du monde.

Ils sont frère et soeur mais ne se voient plus. Jusqu'à… jusqu'à… jusqu'au point de départ de cette aventure si fascinante et si incroyable, si terrible et si envoûtante. Jusqu'à l'arrivée, de façon horriblement triviale, de leur héritage. Dans un de ces containers si banaux qui traversent par dizaines de milliers les mers et les océans. En sort une maison. Déjà, c'est original. Mais quand on voit cette demeure se dresser sur ses deux pattes, le doute n'est plus permis, nous sommes bien dans le monde sombre et cruel de Baba Yaga.

Et, chacun pour une raison différente, Bellatine et Isaac partent sur la route avec leur maison ambulante. Ils vont tenter de gagner leur vie en faisant revivre le théâtre de marionnettes familial. Celui qui a bercé leur enfance. Celui qu'ils ont l'un et l'autre quitté, chacun pour une raison différente. Mais nécessité fait loi et les voilà mettant en commun leurs talents au profit de spectateurs enchantés. Seulement, l'histoire ne pourrait être complète sans une menace, un ennemi, mystérieux de préférence, sans pitié assurément. Cela tombe bien, un homme étrange à l'accent russe prononcé, apparaît dans leur sillage. Et il s'intéresse fortement à une certaine maison qui avance sur deux pattes. Ses intentions ? Mauvaises, sans hésiter. Il suffit de voir comment il traite ceux qu'il rencontre : une gorgée d'un liquide étrange et les voilà terrassés par leurs craintes les plus noires, leurs peurs les plus tenaces. Forcés, par ce liquide et par l'homme, de suivre leurs pulsions violentes, meurtrières et de combattre des ennemis imaginaires ou non. La haine triomphe. Et elle suit les pas des Yaga. Elle se nomme Ombrelongue.

La Maison aux pattes de poulet a ceci de magique qu'elle mêle avec talent et aisance plusieurs croyances, plusieurs folklores, plusieurs traditions. GennaRose Nethercott parvient à nous plonger aussi bien sur les traces des hobos, glorifiés par nombre d'écrivains et de chanteurs, que dans les replis les plus sombres des contes slaves, noirs et sanglants, dans les ornières tragiques d'une histoire cruelle, nécessairement. le lien entre eux se fait si facilement qu'on ne se pose aucune question. Tout est fluide, coule de source. Oui, il est évident de voir en pleine campagne américaine déambuler une maison perchée sur deux pattes de poulet. Oui, il est normal d'observer un homme capable de mimer à la perfection les gestes des spectateurs, à tel point qu'on ne puisse même imaginer qu'il est quelqu'un d'autre que celui qu'il imite. Oui, il est logique de voir… Non, je m'arrête là et vous laisse découvrir les autres sortilèges mis en places par l'autrice pour notre plus grand bonheur.

Magnifiquement servi par une superbe (encore) couverture d'Anouck Faure, le roman de GennaRose Nethercott a réussi à me séduire d'emblée. Les premières pages sont envoûtantes et la mise en place des personnages très réussie. Et la suite ? Eh bien, elle tient parfaitement ses promesses et offre une histoire qui ne lâche pas ses lecteurices, jusqu'au bout. Alors si vous n'êtes pas sujet au mal de mer, tentez le voyage à bord de cette Maison aux pattes de poulet.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Parcourir le monde des mythes et légendes n'est pas une chose aisée. Surtout lorsque l'on touche à certaines histoires racontées encore et encore et qu'il faut leur trouver quelque chose de neuf pour prolonger leur immortalité. Il faut alors se baisser, étudier patiemment le chemin parcouru et comprendre pourquoi le conte, le mythe, l'histoire existe.
L'américaine GennaRose Nethercott n'a pas choisi Baba Yaga au hasard, elle qui a fondé dans le réel la « Traveling Poetry Emporium », une équipe de poètes à louer. Elle sait à quel point les mots ont une importance et qu'une fois mis bout à bout, ces mots racontent des histoires, des vies, des drames.
C'est ainsi qu'arrive dans nos contrées son roman fantastique La Maison aux pattes de poulet chez Albin Michel Imaginaire, traduit de main de maître par Anne-Sylvie Homassel et sublimement illustrée par Anouck Faure. Une arrivée qui devrait faire bouger les murs, et peut-être même réveiller certains fantômes…

Il était une fois…
Les contes, oui, les contes. Ils nous bercent depuis tout petit, ils nous tiennent par la main dans le noir et, comment peut-on les oublier ?
Isaac et Bellatine sont frère et soeur, eux-mêmes enfants de contes, racontés par leur mère, leur grand-mère, leur arrière-grand-mère…
Chacun à leur façon, dans cette Amérique si loin du Vieux Continent et de leur Ukraine natale, ont quelque chose à fuir ou à cacher.
Pas un conte mais une réalité, qui s'est muée en autre chose.
Tous deux ont des pouvoirs.
Isaac peut imiter à la perfection les gens qu'ils croisent et littéralement devenir eux, un Doppelgänger en puissance le long des rails.
Bellatine a des mains uniques, qui embrasent, qui redonnent la vie et réveillent, mais ces mains lui semblent maudites, ses mains animent ce qui ne devrait plus l'être, même la pierre.
Un jour, alors que tout les sépare, la distance comme l'existence, ils se retrouvent héritiers. Leur grand-mère leur a légué un bien étrange cadeau : une maison avec des pattes de poulet !
Cette maison, dès le premier regard, dès la première porte ouverte, leur semble la leur, un apaisement et un bouleversement en même temps.
Cette maison qui bouge, qui vit, qui obéit, qui court, qui fuit.
Comme eux.
Dans son sillage, elle amène autre chose, un être plus pernicieux, un autre vilain conte qu'il murmure à l'oreille de ceux qu'il rencontre pour les pousser à la violence, à la mort, au massacre.
Ombrelongue est son nom.
Croisant la route d'un groupe de musiciens bien décidé à s'opposer à lui, les deux Yaga vont comprendre, petit à petit, histoire avouée par histoire avouée, qu'ils ne faut jamais oublier.
GennaRose Nethercott reprend un mythe venu de l'Est, celui de la sorcière Baba Yaga et de sa maison affublée de pattes de poulet, pour attraper notre présent et en faire quelque chose d'intemporel.
C'est avec poésie et subtilité, intelligence et perspicacité, que le lecteur rassemble les morceaux du puzzle.

Famille perdue
Au centre se trouve cette fabuleuse maison. Dans un monde où l'on a déjà vu à maintes reprises les habitations prendre vie et se transformer.
On parle d'habitations avec des branchies ou des yeux, des maisons qui respirent et qui voient. Mais celle-ci a quelque chose d'autre en elle, un passé lourd et terrible. Un passé qu'elle vient partager avec Isaac et Bellatine qui fuient chacun à leur façon, le premier sur les routes, la seconde dans la sculpture. Elle est un catalyseur, un révélateur fabuleux qui permet d'ouvrir grand les portes.
Deux personnes nous guident en plus de la maison elle-même, c'est bien évidemment Isaac et Bellatine, deux êtres blessés, qui ont peur de qui ils sont, de ce qu'ils pourraient devenir. La Maison aux pattes de poulet est un roman sur l'identité, sur soi, sur l'acceptation de ses dons, de ses malédictions, de son chagrin, de ses forces, de ses faiblesses, de ses envies, de ses souvenirs. Nous suivons deux personnages rongés par une peur si vieille qu'ils ne savent même plus d'où elle vient en vérité.
C'est cette terreur insidieuse qui les a séparé, qui a mis leur amour de côté et la maison va leur rappeler l'importance d'être ensemble.
Mais entre deux, GennaRose Nethercott intercale les récits propres de la Maison, comme un véritable personnage, narratrice joueuse qui sait les contes et leur utilité, peu importe la duplicité et le mensonge tant qu'on décèle derrière des bouts de vérités.
Décidant à arpenter le pays dans cette maison bien étrange, les deux comparses rejouent une vieille pièce de théâtre avec des marionnettes.
Un Idiot qui se noie, qui raconte des blagues, trop de blagues.
Une série de paraboles, de métaphores, d'histoires, encore et encore.
Pour GennaRose tout est histoire. le fantastique jusqu'à bout des pattes.

Se souvenir pour exister
Pourtant, comme toute bonne histoire, celle-ci a besoin d'un méchant, d'un adversaire. Ce sera le rôle d'Ombrelongue, insaisissable et insatiable.
À première vue, un Russe venu pour répandre la confusion, la crainte et fausser le réel. Toute ressemblance avec le réel, les réseaux sociaux, les élections, oui, tout cela n'est que fortuit.
Mais Ombrelongue, comme tout le monde, a son rôle à jouer, aussi sinistre soit-il, comme un vilain croquemitaine, un fantôme des Noël passés.
Son pouvoir asservi, corrompt, écrase. Comme tout pouvoir dès que l'on s'y abreuve, dans une fiole qui sent le foin brûlé comme à travers les racontars de dangers fantasmés à votre oreille.
Passionnante dans sa façon d'alterner les points de vue, La Maison aux pattes de poulet séduit également par sa prose pleine de poésie, changeant en intensité selon votre narrateur.
Et qui a-t-il de plus poétique qu'une vieille maison qui vous raconte son histoire encore et encore ?
Peut-être un petit village qui ne veut pas mourir ?
Peut-être un Idiot qui veut raconter une dernière blague pour vous faire sourire avant de se noyer ?
Peut-être un chat noir qui ne vous lâche pas, jamais, pour éponger votre fardeau ?
Tout entier, ce récit repose sur le souvenir. C'est la mémoire que convoque GennaRose Nethercott, celui du peuple juif, qui va déverser ici ses mythes et superstitions pour revivre l'espace d'un récit cruel.
Pogrom. Flammes dansantes.
L'autrice convoque l'atrocité pour ressusciter les victimes, elle offre au lecteur un récit sur la peur pour la vaincre, pour l'affronter.
Elle invente un monde qui n'existe pas pour dépeindre le nôtre, où les maisons ne fuient pas l'horreur mais où elles portent en elle une mémoire silencieuse. La Maison aux pattes de poulet est un livre dur et fort, qui n'hésite pas dans le drame, qui ne donne pas d'avertissement avant de vous jeter à terre, parce que le monde n'en donne jamais en vérité.
Même quand on pense qu'une telle terreur ne pourra jamais advenir.
Au final, c'est la force de l'esprit, celui qui affronte le passé pour éviter au présent de faire des boucles, qui permet de se libérer et d'être qui l'on est.
L'identité comme un fardeau n'est plus, elle est une révélation, une torche brûlante éteinte à pleines mains pour rayonner à travers la chair. Enfin.

Émouvant, dur et particulièrement addictif, le roman de GennaRose Nethercott est un fabuleux conte sur la puissance des contes, le genre d'histoire qui survit longtemps une fois la dernière page tournée. La Maison aux pattes de poulet vous emmène loin, sur les terres de la mémoire, et vous survivrez pour raconter.
Racontez des histoires, oui, continuez.
Toujours.
Lien : https://justaword.fr/la-mais..
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critiques presse (2)
Elbakin.net
08 avril 2024
La Maison aux pattes de poulet peut se concevoir tel un hommage vibrant aux contes de fées et à leur capacité à parler de notre monde avec poésie et profondeur. Mais pas seulement ! C’est avant toute chose un roman doté d’un caractère unique et qui sait déployer ses propres ailes pour toucher le lecteur, poulet ou pas poulet.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Syfantasy
21 mars 2024
La Maison aux pattes de poulet est un excellent roman, GennaRose Nethercott écrit magnifiquement bien, tout en subtilité, et certains passages m’ont complètement conquis. L’autrice a d’ailleurs écrit d’autres romans, recueils de poèmes ou de nouvelles, et nous avons hâte de lire ses autres récits traduits en français.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Une citation à découvrir sur Babelio : La Maison aux pattes de poulet de GennaRose Nethercott

https://www.babelio.com/auteur/-/647825/citations/3211283

Je vous avais prévenus. L'histoire, telle qu'elle est, ce n'est pas toujours l'histoire telle qu'on voudrait qu'elle soit. Mais ce n'est pas une histoire, c'est notre monde. Un enfant mort. c'est un enfant mort. Un massacre, c'est un massacre. Les souvenirs, on doit les raconter. Les mains engendrent des mains. Les mères engendrent des enfants, qui à leur tour engendrent des filles. Les générations passent et, soudain, nous oublions. Nos descendants naissent en proie à des désirs qu'ils ne comprennent pas, car ils ont oublié. Leurs mains sont pleines de feu. Leurs jambes brûlent de fuir. Le corps se souvient. L'air aigri se souvient. Nous ne pouvons pas oublier. Je ne peux pas oublier. Et s'il faut que je me rappelle, vous aussi, j'en fais le serment.
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Les contes, on ne les oublie pas ; ils se contorsionnent et se pelotonnent autour du cœur jusqu'à y être tranquillement logés. Ils sont fluides, changeant, ils peuvent s'adapter à toutes les circonstances qu'ils traversent. Ils changent dans la bouche des conteurs et se font au contour des oreilles des auditeurs. Les faits peuvent différer (les lieux, la couleur du manteau d'Untel, les espèces qui fleurissent dans un petit jardin circulaire) mais leur noyau reste le même. Ainsi survivent-ils. S'assimilent-ils. Et avec eux - le souvenir.
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Il y a le temps du chagrin et il y a le temps de la colère. Les deux sont nés du deuil. Le chagrin dure plus longtemps.
Il peut, si vous le laissez faire, devenir un compagnon, un chat errant qui ne vous quitte plus. Le temps du chagrin viendra : comme le chat, il a plusieurs vies. La colère, elle ne dure pas. Elle détruit le corps, comme un feu dans la maison, puissante, avide.
Et maintenant, son temps est venu.
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Je vous avais prévenus. L'histoire, telle qu'elle est, ce n'est pas toujours l'histoire telle qu'on voudrait qu'elle soit. Mais ce n'est pas une histoire, c'est notre monde. Un enfant mort. c'est un enfant mort. Un massacre, c'est un massacre. Les souvenirs, on doit les raconter. Les mains engendrent des mains. Les mères engendrent des enfants, qui à leur tour engendrent des filles. Les générations passent et, soudain, nous oublions. Nos descendants naissent en proie à des désirs qu'ils ne comprennent pas, car ils ont oublié. Leurs mains sont pleines de feu. Leurs jambes brûlent de fuir. Le corps se souvient. L'air aigri se souvient. Nous ne pouvons pas oublier. Je ne peux pas oublier. Et s'il faut que je me rappelle, vous aussi, j'en fais le serment.
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Isaac ne manquait jamais de charmer son auditoire. Son élocution était aussi précise, aussi agile qu'un trapéziste ; sa langue dansait, rarement interrompue, sur la corde raide. Quand il parlait, on l'écoutait.
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