Éric
Neuhoff s'attarde à décrire les états d'âme de la bonne société, celle qui a le temps de traîner dans les restos et les cinémas. de s'offrir une escapade, oh, pas n'importe où, hein: le Connemara, la Corse, Madère...
Mais n'est pas Fitzgerald qui veut, il manque vraiment un côté sombre à tous ces personnages, et l'on a bien du mal à s'attacher à leur petits soucis dérisoires. En fait, on n'y arrive pas du tout, j'ose espérer que c'est délibéré? Et dans ce cas, alors, c'est réussi.
Le ton se veut léger, il oscille entre détachement et amertume, le style alternant un peu trop mécaniquement description du décor et pensée intime, en phrases courtes, faisant penser aux directives basiques que l'on vous donne dans les ateliers d'écriture.
La nouvelle, on le sait, est plus difficile que le roman, donc on n'en voudra pas trop à Éric
Neuhoff - meilleur à l'oral, dans ses réparties et ses bons mots au 'masque et la plume'. Et puis dans ce court bouquin, chacun trouvera bien une histoire à son compte. Personnellement, dans cette optique, celles qui ressuscitent
Jean Seberg ou Patrick Dewaere, si elles partent d'une idée plaisante, m'ont paru beaucoup moins touchantes que celles qui font écho à une expérience personnelle.