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Invités : Jacques Santamaria, Patrice Leconte, Eric Neuhoff
Spéciale Georges Simenon
Il était une fois Georges Simenon
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Les arbres vibraient, leurs feuilles comme de petits animaux flairant l'orage. Pierre venait de relire La Chartreuse de Parme. Quel repos. Enfin un romancier qui ne rêvait pas du Concourt.
Mathieu ne s'était jamais marié. C'était une des rares erreurs qu'il n'avait pas commises dans sa vie. Il en tirait une robuste fierté. Il avait failli, pourtant. Cette manie qu'il avait eue, longtemps, de proposer aux filles de les emmener à Saint-Tropez ou en Tanzanie pour leur faire un enfant. Un fils, précisait-il. Inutile de dire qu'elles partaient en courant. Alors il oublia le fils. Ensuite, l’Afrique ne fut plus au programme. Enfin, Deauville remplaça la Côte d'Azur. Il s'adaptait.
Il ( le cinéma français) ressemble à Anne Hidalgo : sectaire, revêche, sans grâce, empestant l'arrogance et la mauvaise foi. La paresse exerce des ravages. Le favoritisme regne en maitre. Mélodrames bâclés, remakes malingres, biopics plâtreux, le choix est vaste.
"Tout chez elle, a soudain une odeur, ses cheveux, ses draps, son cou, ses vêtements. C'est la vieille odeur de "l'adultère" . Elle vous prend "à la gorge."Il ne s'agit plus du parfum paisible, anodin, de la confiance. C'est une odeur tenace, violente, chafouine, une odeur qu n'ose pas dire son nom.Elle a un poids, une forme, un très sale goût , quelque chose de transpirant , de terriblement physique.Cette odeur imprégne tout, même ses paroles n'ont plus le même sens . La perspective est brouillée....."
Le cinéma français tient à ses charentaises. C'est un cinéma qui claque des dents qui n'ose pas mettre le nez dehors. Gonflés d'un féroce appétit de renommée, les metteurs en scène sont d'un frileux. Comment saurait il parler des autres? Nulle modestie ne les habite. Ils n'ont jamais travaillé. Ils n'ont même pas fait de prison. Ils sont allés à l'école, n'en sont pas sortis.
Ils viennent de la FEMIS, se donnent des airs d'Orson Welles, adoptant des discours à la Godard. Ce sont déjà des petits vieux.
J'ai toujours appréhendé les premières nuits dans des endroits inconnus. Il y a quelque chose de merveilleux, d'excitant, mais aussi de redoutable.
Je découvrais ce moment un peu ridicule où l'ivresse autorise toutes les audaces.
Il n’était pas question que le chagrin prenne le contrôle de mon existence.

«Descendre d'un taxi à l'aube sur la 5e Avenue. Onduler sur le trottoir dans une longue robe noire. S'arrêter devant la vitrine de Tiffany, un gobelet de café à la main. Soulever ses lunettes de soleil sur son front. Croquer dans un croissant en contemplant un bijou qu'on ne pourra jamais s'offrir. S'éloigner sur une mélodie de Henry Mancini. C'est comme ça qu'on entre dans l'histoire. Ça a l'air tout simple, mais il faut s'appeler Audrey Hepburn. Un miracle était né.
En 1960, Blake Edwards tournait Breakfast at Tiffany's - Diamants sur canapé, en français. Le film était tiré d'un mince roman de Truman Capote dont le magazine Harper's Bazaar avait refusé de publier des extraits.
Avec un soin maniaque, une curiosité pimpante, une verve jamais prise en défaut, dans son livre5e Avenue, 5 heures du matin, Sam Wasson revient sur cette aventure qui lança l'ère des femmes libérées. On l'oublie trop souvent, l'héroïne est plus ou moins une call-girl. Hollywood fit son possible pour masquer cet aspect de Holly Golightly. De même qu'il fallut se débrouiller pour transformer le narrateur homosexuel en jeune premier romantique (un peu gigolo sur les bords, mais bon…).
Rita Hayworth fut un des plus beaux châssis qu'ait lancés Hollywood. À l'origine, elle était danseuse. Elle s'appelait Margarita Cansino. Un mérite : elle a toujours repoussé les avances de Harry Cohn, qui n'en revenait pas de cette audace. Seuls les anges ont des ailes la révéla au public.