Bistro La Bohème, Tome 3 : A propos d'Emma

Son corps était devenu tout mou, et son cerveau… son cerveau avait réorganisé tous ses neurones pour parvenir à former cinq petits mots : « Oui. S’il te plaît. Encore. » La seule chose qui lui avait fait faire machine arrière et partir avait été la peur de détruire, avec trop de précipitation, ce qui commençait à peine à germer entre eux.
Elle ne pouvait pas prendre ce risque. Pas maintenant, pas quand elle avait enfin une chance avec lui.
C’était important qu’il apprenne à la connaître un peu mieux avant qu’ils ne deviennent des amoureux.

Les gens qui boivent de la bière à onze heures du matin se foutent pas mal de ce que les autres pensent d’eux.

La boisson qu’il avait préférée pendant des années, sans savoir pourquoi, lui offrait maintenant une découverte sensorielle à chaque fois renouvelée. C’était toujours le même malt fumé mais infiniment plus riche en odeurs subtiles, en goûts et en arrière-goûts – des choses auxquelles il n’avait pas prêté attention avant l’accident. Dans sa vie antérieure. Une vie si différente et si lointaine qu’il se demandait parfois s’il ne rêvait pas éveillé.

La vie a été une garce de première classe. Mais, tant que je suis capable de boire de la bière artisanale aussi fine que celle-ci, je vais m’accrocher.

Aimer un autre être n’est ni un crime ni un péché. Ce n’est pas ce que tu ressens, mais ce que tu fais de tes sentiments qui peut te faire souffrir… ou te libérer.

— Si tu étais à ma place, tu dirais à un homme sur le point de se marier que tu l’aimes ? « Bouddhiquement » parlant, est-ce que ça serait correct ?
— Le Bouddha a dit : « Si tu agis ou si tu parles avec un état d’esprit pur, alors le bonheur te suivra comme une ombre sans jamais te quitter. »