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Critique de marina53


Alors qu'il était parti recenser les oiseaux en pleine forêt, Serge Feuerstein n'a plus donner signe de vie depuis 48 heures. Et même s'il connaît parfaitement tous les secrets de la forêt, la gendarmerie, prévenue par ses collègues, envisage déjà le pire. Alors qu'ils pataugent dans une immense pinotière, deux gendarmes de la brigade de Régina et un militaire perçoivent un bruit régulier. Trop régulier pour que ce soit celui d'un animal. Ils se dirigent vers sa source et c'est alors qu'une odeur agressive et puissante les surprend. L'odeur de la mort...
Le colonel prévient le capitaine Anato que le corps du scientifique vient d'être retrouvé. Pensant qu'il s'agit sans doute d'une sombre affaire d'orpaillage, il lui demande d'envoyer l'un de ses hommes à la station afin d'interroger les collègues de Serge. Alors que le lieutenant Vacaresse se rend sur place, Anato, lui, apprend, après examen du corps, que le scientifique est mort noyé avant d'être jeter dans une fosse. Pourquoi les orpailleurs auraient-ils fait cela ? L'affaire se complique encore lorsque le lieutenant Girbal semble vouloir relier ce meurtre à la découverte, six mois auparavant, d'un albatros à sourcils noirs, sur la plage de Montjoly, bien trop loin de son habitat naturel...

Où l'on retrouve avec un immense plaisir le capitaine Anato, d'origine Ndjuka, déjà croisé dans « Les hamacs de carton ». Son enquête se porte cette fois sur le meurtre d'un chercheur, en pleine forêt amazonienne. La station scientifique étant proche des chantiers d'orpaillage, les soupçons se portent assez vite sur les garimpeiros. Mais très vite des contradictions et un drame tragique vont bouleverser leurs certitudes. C'est dans une atmosphère tendue qu'Anato et Vacaresse vont mener cette enquête, qui se révèlera de plus en plus troublante, non seulement à cause des orpailleurs mais aussi des tensions et discordes qui apparaissent au sein du corps scientifique. Vraiment dépaysant, tant Colin Niel dépeint à merveille aussi bien la forêt amazonienne que la vie à Saint-Laurent-du-Maroni, ce roman policier, fort original et aux multiples fausses pistes, captive de bout en bout. Non seulement par la variété des sujets abordés, par la plume dense et descriptive mais aussi parce qu'on y découvre des personnages profonds et attachants, Vacaresse qui peine à s'intégrer à la vie guyanaise, Anato qui essaie de renouer avec ses origines et sa famille et qui va faire une découverte importante la concernant ou encore ces scientifiques épris par leur travail...
Un roman singulier et instructif...

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