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Critique de cegeglyx


Tout d'abord, on croit déceler une belle perle de méchanceté pure : "Je me permets un petit soulagement. Ce n'est pas méchanceté pure, si, dans cet écrit, je loue Bizet aux dépens de Wagner. J'avance, au milieu de beaucoup de plaisanteries, une chose avec laquelle il n'y a pas à plaisanter. Tourner le dos à Wagner fut pour moi une fatalité ; aimer ensuite quoi que ce fût, un triomphe. Personne n'était peut-être plus que moi dangereusement difformé par le wagnérisme. Personne ne s'était plus défendu contre lui. Personne ne s'est plus réjoui d'en être débarrassé." La succession de traits acerbes adressés à l'ancien ami de l'auteur suffit à réjouir nos papilles. Elle semble être motivée par la trahison d'une amitié, ce qui rappelle par certains points l'opposition entre Léon Bloy et Huysmans ; à tel point que Sur la tombe de Huysmans pourrait parfaitement être intitulé le cas Huysmans. Mais, entre les lignes, l'oeil averti décèle une théorie de l'esthétique, Wagner étant selon Nietzsche un exemple d'art "décadent" par opposition à un art qui glorifierait la vie. C'est d'ailleurs en ce sens qu'il faut comprendre la dernière phrase de l'épilogue : "Le cas Wagner est pour le philosophe un bonheur ; ce traité est inspiré, on l'entend bien, par la reconnaissance." Nietzsche remercie Wagner de l'avancée philosophique qu'il a permise.
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