Après le voyage scolaire

S'il y avait une épreuve de lâcheté aux Jeux Olympiques c'est moi qui remporterais la médaille d'or.

J'aurais voulu que l'amour puisse s'ôter comme une veste qu'on accroche au portemanteau et qu'on oublie dans une entrée quelque part. Ou qu'il existe un bouton au-dessus du cœur, qui permette d'allumer ou d'éteindre.

Le respect empêche d'avoir peur. Peur de ne pas être à la hauteur. Si quelqu'un vous aime, vous valez quelque chose.

On a l'impression que chacun se crée une image, fait semblant d'être ce qu'il n'est pas.

- Maman est dingue.
- Comme toutes les mères.

Il y a des gens qui ont le don de vous empoisonner l'existence.

Quand on est seul, on entend tout beaucoup mieux. Les vagues, les oiseaux et les pensées. Les pas dans les gravillons du chemin, les bateaux sur l'eau et les aboiements des chiens.

On dit que le temps guérit toutes les blessures: je ne le crois pas. Par contre, j'ai appris que tôt ou tard elles arrêtent de saigner, mais les cicatrices, elles, restent toujours. Toujours, toujours.

Je n'ai plus besoin d'avoir peur. Car, lorsqu'on nage à proximité des dauphins, on n'a pas à craindre les requins. Et c'est à peu près tout ce qu'il faut savoir.

Il n'est pas vrai qu'on ne puisse pas être réellement amoureux quand on est petit. C'est possible.