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Critique de paroles


Quatre-vingt choristes à diriger, ce n'est pas une mince affaire ! Thomas Morhange réussit cependant ce challenge depuis quelques années, au sein des Célestins. Mais cette année est encore plus redoutable car il a décidé de mettre à l'honneur une oeuvre de son arrière-grand-père (Alkan) : La marche funèbre pour la mort d'un nénuphar.
Mais quatre-vingt choristes, c'est autant de susceptibilités à ménager. Et ce sans compter les manigances de l'administrateur du groupe plus enclin à écouter les ragots que la musique. Des conflits vont naître, des jalousies se révéler, des histoires d'amour apparaître... Et tout ce registre d'émotions et de sentiments humains va se calquer sur le rythme des répétitions, monter en puissance, éclater au grand jour... pour finir dans une apothéose de bonheur et de joie partagés le jour du concert, car ce jour-là, il ne survit que l'amour de la musique.

Très bon roman dans lequel les "petits meurtres" entre choristes sont bien analysés, les traits de caractère des personnages bien relevés.
J'avoue que le personnage de l'administrateur machiavélique (Médard) est mon préféré. On se délecte d'une telle méchanceté. "Sous le couvert de l'humour ou du conseil amical, il visait juste, toujours bas, et blessé profond." ou encore :"L'Albinos enviait à Médard sa faculté d'épingler son petit monde. Il y avait du génie dans sa façon de percevoir les êtres et du courage dans sa manière de leur servir de miroir, renvoyant à chacun l'image négative qu'il refusait de reconnaître, son infirmité la plus éblouissante, celle que nul autre que lui n'aurait osé lui reprocher."
C'est aussi un roman plein d'humour : la passion des hygromètres de Médard (d'où son surnom) frise la paranoïa.
Enfin on y découvre une auteure amoureuse de la musique. Une auteure que je ne connaissais pas et qui m'a séduite par son écriture et son sens de la mesure.
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