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Puisque le titre l’évoque, allons-y pour une petite dissection.
Si le chœur des Célestins est ici comparé à un corps humain, on pourrait dire que ses 80 choristes en constituent les membres, les organes, les muscles, reliés entre eux par des artères, des veines, des influx nerveux.
Le cœur, ce serait le chef de … chœur, en l’occurrence Thomas Morhange. Ce jeune chef passionné, arrivé aux Célestins presque par hasard, est investi d’une mission redoutable, qui repose sur ses épaules depuis deux générations : la création de la « Marche Funèbre pour la Mort d’un Nénuphar ». Cette œuvre, composée par son arrière-grand-père Alkan, a sombré au fond d’une malle poussiéreuse en même temps que son auteur, incompris à son époque, tombait dans l’oubli.
Et puis, il y aurait la tête, le cerveau, à savoir le couple Médard, lui administrateur à la poigne de fer, elle secrétaire rasant les murs comme une souris grise. Ce n’est pas pour rien qu’on la surnomme Raton.
Le récit s’ouvre sur le concert, mais revient bien vite sur l’anamnèse de l’année écoulée, entre répétitions de la Marche Funèbre et (més)aventures des protagonistes.
Car si le spectacle constitue une apothéose où le chœur, par Dieu sait quel prodige musical, chante d’une seule voix, transcendant les individualités et les différences, et les dissensions qu’elles provoquent, il aura fallu bien du mérite et de la persévérance pour surmonter les embûches. Parce qu’un chœur ne bat pas toujours à l’unisson, il est un corps d’humains avant tout, avec ce que cela implique de tiraillements, jalousies, tromperies, vachardises et chamailleries. Mais c’est surtout la tête du chœur qui est malade, car la palme du semeur de zizanie revient sans conteste à Médard, administrateur tyrannique ayant droit de vie et de mort sur ses recrues, un monstre de mesquinerie et un maître-chanteur (un comble, lui qui n’est même pas choriste). Tout au long du livre, le harcèlement qu’il inflige à ses victimes ira crescendo…

Faisant moi-même partie d’une chorale amateur, je m’attendais, après avoir lu la 4ème de couverture, à rire et à être émue. Eh bien… ce ne fut pas le cas. D’accord, certains passages m’ont fait sourire, et les portraits psychologiques sont assez fins. Mais quant à l’émotion, à part de la gêne et du dégoût, je n’ai rien ressenti. Je n’ai été touchée par aucun des personnages, aucune empathie, même envers cette pauvre Raton, qui en aurait pourtant bien eu besoin.
Je suis sans doute influencée par l’ambiance chaleureuse qui règne dans ma chorale, mais l’histoire des Célestins ne m’a pas semblée réaliste. Comment peut-on supporter un administrateur aussi pathologiquement dictatorial, comment peut-on chanter en se détendant (ou se détendre en chantant) dans une ambiance aussi délétère ? Je me serais enfuie en courant dès la 1ère répétition. Et puis ces histoires de cœur, voire plus bas sous la ceinture, je ne leur ai rien trouvé de croustillant ou d’émouvant, c’est même plutôt glauque.
Enfin, dernière fausse note : la présence d’un préadolescent qui n’a pas encore mué dans un chœur d’adultes est plutôt incongrue.
Bref, je ne suis pas arrivée à comprendre la ligne mélodique reliant les éléments de ce livre, trop de dissonances en empêchent l’harmonie.
A l’autopsie, cela ne vaut pas un requiem…


PS : Charles-Valentin Alkan, né Morhange, a réellement existé (1813-1888)
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Quatre-vingt choristes à diriger, ce n'est pas une mince affaire ! Thomas Morhange réussit cependant ce challenge depuis quelques années, au sein des Célestins. Mais cette année est encore plus redoutable car il a décidé de mettre à l'honneur une oeuvre de son arrière-grand-père (Alkan) : La marche funèbre pour la mort d'un nénuphar.
Mais quatre-vingt choristes, c'est autant de susceptibilités à ménager. Et ce sans compter les manigances de l'administrateur du groupe plus enclin à écouter les ragots que la musique. Des conflits vont naître, des jalousies se révéler, des histoires d'amour apparaître... Et tout ce registre d'émotions et de sentiments humains va se calquer sur le rythme des répétitions, monter en puissance, éclater au grand jour... pour finir dans une apothéose de bonheur et de joie partagés le jour du concert, car ce jour-là, il ne survit que l'amour de la musique.

Très bon roman dans lequel les "petits meurtres" entre choristes sont bien analysés, les traits de caractère des personnages bien relevés.
J'avoue que le personnage de l'administrateur machiavélique (Médard) est mon préféré. On se délecte d'une telle méchanceté. "Sous le couvert de l'humour ou du conseil amical, il visait juste, toujours bas, et blessé profond." ou encore :"L'Albinos enviait à Médard sa faculté d'épingler son petit monde. Il y avait du génie dans sa façon de percevoir les êtres et du courage dans sa manière de leur servir de miroir, renvoyant à chacun l'image négative qu'il refusait de reconnaître, son infirmité la plus éblouissante, celle que nul autre que lui n'aurait osé lui reprocher."
C'est aussi un roman plein d'humour : la passion des hygromètres de Médard (d'où son surnom) frise la paranoïa.
Enfin on y découvre une auteure amoureuse de la musique. Une auteure que je ne connaissais pas et qui m'a séduite par son écriture et son sens de la mesure.
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Après avoir lu "Les inséparables" du même auteur, je pensais me régaler à nouveau..... En fait, je ne suis pas du tout rentrée dans cette histoire de chorale (tirée par les cheveux !) et n'ai éprouvé aucune empathie envers les personnages (trop invraisemblables!).
Très déçue.....
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Bonne analyse de la vie d'une chorale, romancée, bien sûr.
Quand on assiste à un concert, quand on écoute toutes ces jolies voix s'élever à choeur joie et à coeur joie, on oublie que ce groupe est un microcosme de la société, avec toutes sortes de caractères, de préoccupations, de difficultés. C'est vrai aussi qu'heureusement que les pauses sont là pour rencontrer les membres qui ne chantent pas la même voix, sinon, beaucoup de choristes ne se connaîtraient pas.
Chanter dans une chorale, c'est partager non seulement la musique, mais nos vies, avec l'harmonie de toutes leurs couleurs.
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« Anatomie d'un choeur » m'a été recommandé par une amie choriste. J'ai cru , dès les premières phrases, que le ton était donné (sans vouloir faire de jeu de mots) : humour, ironie… Il suffisait pour s'en rendre compte de lire le titre de l'oeuvre que le choeur allait travailler : « La Marche funèbre pour la Mort d'un Nénuphar » ! Je pensais que Marie Nimier allait s'amuser à observer ce choeur à la loupe et disséquer les relations entre choristes ou entre choristes et chef de choeur.
Le sujet m'intéressait , étant moi-même choriste amateur. Je m'attendais à lire de multiples anecdotes, révélant les attitudes, manies et travers des uns et des autres. Chaque pupitre a en effet sa réputation et les relations sont parfois un peu tendues. Mais ce ne fut pas le cas, j'ai été trompée par le titre, qui me semblait pourtant bien trouvé car un choeur, s'il est un ensemble de « membres » individuels, est en même temps un « corps qui respire à l'unisson » au moins lors des concerts.
Comme viou 1108 et Lionelle, d'autres Babelionautes, (je les cite) je m'attendais à « rire et être émue », mais j'ai trouvé cette histoire également « tirée par les cheveux et les « personnages invraisemblables ».
Il m'a fallu attendre une centaine de pages avant d'en arriver au choeur, c'était pourtant le titre ! Près de la moitié du roman porte sur le chef de choeur et sa relation amoureuse avec Nouche, une choriste, pas très romantique d'ailleurs, et sur les manigances des deux administrateurs du choeur. Il s'agit en fait d'un vrai mélodrame qui n'a pas tant que cela à voir avec le choeur, c'est juste la toile de fond.
Mes attentes, vous l'aurez compris, n'ont pas été comblées et de surcroît, j'ai trouvé l'écriture datée, un peu vieillotte.
Pour vous donner une idée plus précise de ce à quoi je m'attendais, vous pouvez suivre ce lien : http://marie.hutois.over-blog.com/2015/12/la-voix-du-choeur.html


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Thomas Morhange, chef des Célestins, crée avec sa chorale la « Marche funèbre pour la Mort d'un Nénuphar », une pièce de son grand-père, le compositeur Alkan. Ce roman assez inégal nous plonge dans la vie de ce microcosme.

Sous la direction de Thomas, les Célestins ont acquis une belle réputation ; les administrateurs, le couple Médard et Raton, sélectionnent précautionneusement les candidats et font la loi dans la chorale.

Les Postiches, les Tricoteuses, l'Albinos, Yoghourt, Dialyse et de nombreux choristes donnent l'occasion de décrire ce petit monde avec ses rivalités, ses alliances et ses retournements. Les portraits et les situations sont justes et souvent drôles.

En revanche, je n'ai pas accroché à l'histoire de Nouche qui est pourtant le choeur du roman. Les manipulations de Médard, l'histoire sentimentale tournent au Grand Guignol et le roman se perd dans des situations improbables.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Une première lecture de cette auteure que j'ai trouvé intéressante. C'est une bonne lecture de vacances et de décontraction. Je relirai volontiers un autre de ses livres. On entend presque la musique de ce choeur et on imagine parfaitement les scènes.
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l'anatomie d'un choeur de Marie Nimier Une radiographie étrange et originale de ce choeur des Célestins , chacun avec ses petits travers et petites manies , parfois pire ...mais bizarrement donnant chacun une part de leur âme lorsqu'ils chantent ensemble.
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