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Critique de SidoLethee75


Une femme au lourd passé familial.
L'enfance meurtrie, une dénonciation que la littérature d'aujourd'hui réalise avec une détermination, soucieuse d'aider aux prises de conscience .Inévitablement, on pense à ceux et celles qui ont abordé ces sujets graves avec un certain courage.
Ainsi revenir ainsi à l'avant-garde ; l'oeuvre littéraire autobiographique, expérimentale, de l'écrivaine hispano-franco-américaine Anaïs Nin. N'écrit-elle pas dans son Journal : »le rôle de l'artiste ne consiste pas à dire ce que nous pouvons tous dire, mais ce que nous sommes incapables de dire. »
Dans son livre publié il y a un siècle quasiment, elle décrit le parcours d'une femme, déchirée, en proie à des conflits intérieurs issus de son passé familial ; en particulier son enfance avec le souvenir d'abus sexuels des membres de sa famille. Ses rêves comme elle l'écrit : « Notre vie est pour une grande part composée de rêves. »
Ce revêt la forme d'un long poème en prose, saisissant, avec ses évocations hors contrôle de l'amour sous ses différentes formes, la mort, la folie, où l'imagination transcende la réalité, « les rêves engendrent les rêves ».
Le style d'écriture ; introspectif, se prête au rêve, à l'onirisme. Il exprime la violence du désir de liberté, de libération du poids des chaînes du passé. Une lecture qui peut véritablement surprendre.
On prend la mesure de l'audace de la publication de « la maison de l'inceste ». Son travail a été reconnu plus tardivement, une trentaine d'années après, comme une contribution significative à la littérature féministe, en abordant ainsi de front les tabous et les normes sociales et sexuelles.
« Les rêves engendrent les rêves ».
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