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Critique de Soleney


Il y a du bon et du mauvais, dans cette lecture… Je referme mon livre en étant à la fois contente et déçue.
Contente de redécouvrir la superbe écriture de Justine Niogret.
Déçue de l'aspect redondant et (disons-le) un peu creux de l'histoire. Ça manque cruellement de contexte, et les mystères que nous soumet l'auteure n'ont pas de conclusion (quand, comment et pourquoi a été créée la ville, pourquoi flotte-t-elle dans le ciel, pourquoi les hommes perdent-ils les connaissances qui les ont permis de créer des golems et tout le reste…). Et cette ambiance lourde, pesante ! Ce n'est pas un livre à lire quand on est déprimé.
Mais c'est bien une ambiance que cherche à recréer l'auteure, pas un univers profond ou cohérent. J'ai trouvé Coeurs de rouille assez comparable à Gueule de Truie : une même atmosphère post-apo, un même parfum de savoir révolu – voire corrompu… du cyberpunk, quoi. le dégoût et l'horreur sont des émotions qu'elle cherche souvent à nous inspirer – avec brio. Encore une fois, elle nous dépeint un futur si atroce qu'il confine au surnaturel. Saxe et Dresde, en cherchant à fuir la Ville pour rejoindre l'extérieur, verront leur lot de cadavres pas tout à fait morts, de géants digérés tels des héros sacrifiés, de voix omniprésente et de rituel étrange à base de tête de chien…
Je ne suis pas fan de ce genre d'ambiance, et c'est la raison pour laquelle j'ai tant laissé traîner ce livre dans ma PAL. Mais force est de constater que cela reste malgré tout une lecture riche qui sort de mes sentiers battus.

Je me suis beaucoup attachée à Saxe, un jeune garçon astucieux et sensible qui, lui, s'attache plus que de raison à sa compagne de voyage : Dresde. Une golem. Une automate. Pas totalement dépourvue d'émotions, mais presque – ainsi que l'ont souhaité ses concepteurs, afin qu'elle soit efficace dans son travail, mais aussi suffisamment anthropomorphe. Ce roman soulève donc la question de l'homme et de la machine, mais de manière subtile.

La mythologie de cet univers était intéressante. Ainsi, vous apprendrez les menues différences entre golem, agolem et automate. Vous découvrirez un monde où tout est manufacturé, des arbres jusqu'aux rats. Un monde dans lequel le soleil, le ciel et l'Extérieur sont des légendes… Vous apprendrez également pourquoi tous les golems ont été détruits.
L'auteure nous promène dans son imagination et force est de constater que c'est dépaysant et – disons-le – un peu tordu^^ le principal intérêt de ce roman reste les personnages, complexes, différents et attachants.
(J'ai cependant remarqué quelque chose de très perturbant dans le dernier quart du livre : la redondance surprenante du mot « terrible ». Il était presque sur toutes les pages de mon édition, c'était incompréhensible ! Est-ce voulu ? Est-ce une facilité littéraire ?)

Quoiqu'il en soit, je remercie Witchblade pour m'avoir permis de découvrir ce roman si particulier :)
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