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Critique de Fortuna


Nikos Molochantis est un jeune homme riche, orphelin et désoeuvré, qui se nourrit de films policiers et de faits divers, à tel point qu'il en a perdu le sens de la réalité. Traînant avec des individus plus ou moins honnêtes, dont un certain Stephanos, il rêve de faire à son tour la une des journaux, héro fragile des temps modernes.
Une jeune fille inconnue, supposée aristocrate, est retrouvée sauvagement assassinée dans le quartier de Psychiko. L'enquête piétine, ni l'identité de la victime ni celle du meurtrier ne sont révélées, les journaux brodent pour finir par se lasser de l'affaire.

Nikos confie alors son plan à Stephanos : il va s'accuser du meurtre, crime d'honneur, et devenir célèbre, adulé par les femmes et les journalistes. En attendant Stephanos gérera sa fortune et lui fournira un alibi au cas où l'affaire se complique…ce qu'accepte avec empressement son supposé ami…
Mais si dans un premier temps tout semble se dérouler comme prévu, la prison, les groupies au parloir le couvrant de fleurs et de friandises, les journalistes enthousiastes, sa photo dans les journaux, c'est bientôt l'ombre de la guillotine qui va se dresser à l' horizon…

Dans ce premier roman policier grec écrit en 1928, Pétros Apostolidis, alias Paul Nirvanas, met en scène avec beaucoup d'humour un faux coupable volontaire psychotique, plus vrai que nature et passablement naïf, prêt à tout pour accéder à la gloire. Il se moque des méthodes policières se contentant d'une enquête bâclée, de l'avidité de la presse pour contenter un public avide de sensationnel, des critères mouvants de la justice, des bourreaux, des prisonniers et des anti-héros lisant « Nietzsche » de Zarathoustra…Un régal !
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