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Critique de belette2911


San Francisco… Rien que le nom de la ville éveille en moi des tas d'images et de sons.

Que ce soit la série avec Michael Douglas "Les rues de San Francisco" ou la chanson de Scott Mckenzie ♫ If you're going to San Francisco ♫ Be sure to wear some flowers in your hair ♪ ou Maxime le Forestier avec ♪ C'est une maison bleue, Adossée à la colline ♫…

Je ne pouvais qu'empocher ce petit roman dont l'histoire se passe dans cette ville et dont nous allons suivre les pérégrinations de Klinger, petit délinquant qui n'est pas au fait des nouvelles technologies. le mot "appli" n'éveille rien en lui.

J'ai eu du mal au départ à m'attacher à Klinger, le trouvant fade, sans volonté aucune, toujours à courir après le moindre dollar et à tout dépenser ensuite en verres d'alcool pas toujours bon marché, ne pensant qu'à dormir, boire et manger.

Et puis, face à ce grand paumé, j'ai commencé tout doucement à le trouver attachant, ce roublard. Au fil des pages, son personnage s'étoffe et j'ai terminé avec de l'empathie pour cet alcoolo de looser qui regarde un smartphone avec le même air ahuri qu'un homme des tavernes. Pardon, des cavernes !

Notre voleur à la petite semaine a de l'humour, assez acerbe, je dois dire et il nous livre ce qu'il pense du monde dans lequel il évolue, nous parlant de sa découverte de la ville de San Francisco à une époque où tout était plus simple et où les gens s'entraidaient, où les gens, en ville, de parlaient.

Là, je n'avais plus envie de décrocher de mon comptoir et j'ai bu des double Jameson, des baby ou des grogs tout en écoutant notre Klinger causer. Et on en a bu, des verres !

Si le départ du récit avait tout des airs d'un roman noir "conventionnel", on bifurquera ensuite vers une tout autre histoire où notre pauvre Klinger va être dépassé. Et là, moi, je dis « bravo » parce que c'est du grand art, niveau arnaque. du baisage de première classe.

À partir du moment où Klinguer a suivi son pote, Frankie Zigue, pour un plumage de pigeon imbibé d'alcool, on est monté d'un cran dans le niveau du récit et le coup du pigeon est devenu un succulent canard laqué. Mijoté aux petits oignons…

Léger bémol : malgré la présence de l'histoire dans un San Francisco froid et pluvieux et de quelques passages sur la ville, je n'ai pas ressentit le présence de Frisco comme c'est parfois le cas dans certains romans où la cité est un personnage à part entière.

Un petit roman noir qui prend de la saveur au fur et à mesure que l'on vide la tasse, et, bien que j'en ai bu des plus corsés que cela, il avait tout de même un bon goût de caféine.

Dans ce roman, tout n'est pas toujours ce qu'il paraît être : les coupables sont parfois des innocents et les gens biens ne le sont pas toujours…

À découvrir ! du moins pour les amateurs de romans noirs…
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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