AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782743632595
240 pages
Payot et Rivages (10/02/2016)
3.48/5   21 notes
Résumé :
« Klinger s'était maintenu dans la ceinture d'astéroïde de la petite délinquance à San Francisco, sans jamais trop s'approcher de la chaleur solaire dispensé par le gros coup, ni s'aventurer trop loin dans les confins glaciaires du système pénitentiaire. »

Dans un monde désormais gouverné par les applications et les smartphones, un petit voleur comme Klinger a du mal à survivre. Alors qu'il erre dans San Francisco avec juste quelques dollars en poche... >Voir plus
Que lire après Petit traité de la faucheVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Combien de temps est-il possible de survivre à San Francisco avez 57$32 en poche ? C'est la douloureuse question qui turlupine Klinger. Il doit d'abord régler 51$42 pour trois nuitées dans un hôtel miteux aux draps défraîchis, histoire de dormir pour une fois sous un toit. Mais un nouveau problème se pose : comment se nourrir avec les 5$90 restants ? Et plus important encore, où trouver les fonds nécessaires pour étancher une soif sans fin? Car Klinger a une sacrée descente, il a besoin d'enquiller plusieurs verres de whiskys pour calmer ses aigreurs d'estomac. Klinger est un gagne-petit, un escroc à la petite semaine. Il s'est maintenu jusqu'à aujourd'hui «  dans la ceinture d'astéroïdes de la petite délinquance de San Francisco, sans trop s'approcher de la chaleur solaire dispensée par le gros coup ». Il enchaîne plutôt les coups foireux. Il vient d'échapper de peu à une arrestation après avoir participé à un braquage au cours duquel son équipier a assommé - tué peut-être- un commerçant d'un grand coup de poulet surgelé en pleine tête. A peine sorti d'affaire, il retrouve dans un bar un ancien comparse sorti il y a quinze jours de prison. Et c'est parti pour un nouveau coup foireux. Mais le monde des petits zéros va percuter de plein fouet un autre monde, celui des nouvelles technologies, des smartphones et des applications, où les fortunes peuvent être rapides. Mais attention, les prédateurs de ce monde sont autrement plus rusés et dangereux.

Klinger est un anti-héros, c'est un alcoolique notoire et un voleur malchanceux. Les scènes sont cocasses et certains personnages décalés offrent de l'épaisseur au texte, je pense notamment au chauffeur de taxi survolté et au vieux du bar. le roman a toutes les qualités pour plaire à un fan de John Dortmunder si ce n'est que le récit a du mal à se dérouler. Des descriptions trop chargées et une narration cahotante alourdissent une histoire pourtant prometteuse.
Commenter  J’apprécie          210
San Francisco… Rien que le nom de la ville éveille en moi des tas d'images et de sons.

Que ce soit la série avec Michael Douglas "Les rues de San Francisco" ou la chanson de Scott Mckenzie ♫ If you're going to San Francisco ♫ Be sure to wear some flowers in your hair ♪ ou Maxime le Forestier avec ♪ C'est une maison bleue, Adossée à la colline ♫…

Je ne pouvais qu'empocher ce petit roman dont l'histoire se passe dans cette ville et dont nous allons suivre les pérégrinations de Klinger, petit délinquant qui n'est pas au fait des nouvelles technologies. le mot "appli" n'éveille rien en lui.

J'ai eu du mal au départ à m'attacher à Klinger, le trouvant fade, sans volonté aucune, toujours à courir après le moindre dollar et à tout dépenser ensuite en verres d'alcool pas toujours bon marché, ne pensant qu'à dormir, boire et manger.

Et puis, face à ce grand paumé, j'ai commencé tout doucement à le trouver attachant, ce roublard. Au fil des pages, son personnage s'étoffe et j'ai terminé avec de l'empathie pour cet alcoolo de looser qui regarde un smartphone avec le même air ahuri qu'un homme des tavernes. Pardon, des cavernes !

Notre voleur à la petite semaine a de l'humour, assez acerbe, je dois dire et il nous livre ce qu'il pense du monde dans lequel il évolue, nous parlant de sa découverte de la ville de San Francisco à une époque où tout était plus simple et où les gens s'entraidaient, où les gens, en ville, de parlaient.

Là, je n'avais plus envie de décrocher de mon comptoir et j'ai bu des double Jameson, des baby ou des grogs tout en écoutant notre Klinger causer. Et on en a bu, des verres !

Si le départ du récit avait tout des airs d'un roman noir "conventionnel", on bifurquera ensuite vers une tout autre histoire où notre pauvre Klinger va être dépassé. Et là, moi, je dis « bravo » parce que c'est du grand art, niveau arnaque. du baisage de première classe.

À partir du moment où Klinguer a suivi son pote, Frankie Zigue, pour un plumage de pigeon imbibé d'alcool, on est monté d'un cran dans le niveau du récit et le coup du pigeon est devenu un succulent canard laqué. Mijoté aux petits oignons…

Léger bémol : malgré la présence de l'histoire dans un San Francisco froid et pluvieux et de quelques passages sur la ville, je n'ai pas ressentit le présence de Frisco comme c'est parfois le cas dans certains romans où la cité est un personnage à part entière.

Un petit roman noir qui prend de la saveur au fur et à mesure que l'on vide la tasse, et, bien que j'en ai bu des plus corsés que cela, il avait tout de même un bon goût de caféine.

Dans ce roman, tout n'est pas toujours ce qu'il paraît être : les coupables sont parfois des innocents et les gens biens ne le sont pas toujours…

À découvrir ! du moins pour les amateurs de romans noirs…
Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          122
Klinger a débarqué sans le sou à San Francisco quelque part dans les années 1970. Il n'a pas fait fortune depuis et vivote entre les moments où son ex-petite amie lui file un peu d'argent et ceux où quelques petits braquages foireux ou vols de portefeuilles lui permettent de se payer une chambre d'hôtel miteuse et du whisky. C'est justement après une fuite ratée qu'on rencontre Klinger en train de quitter aussi discrètement que possible le terre-plein sur lequel son complice et lui se sont échoués en voiture. Avec quelques dollars en poche, il finit par se poser à l'Écubier, rade minable où il a ses habitudes lorsqu'il est en fonds. C'est là qu'il croise son vieux pote Frankie Zigue, pickpocket de talent qui, après quelques verres lui propose de reprendre du service. C'est comme cela que les deux hommes croisent un brillant informaticien complètement ivre. le genre d'opportunité à côté de laquelle deux vieux briscards comme Klinger et Frankie ne peuvent passer. Les poches sont vite faites et l'on se partage le butin. Sauf que le pigeon est peut-être bourré mais aussi hargneux et qu'il revient en colère. Et une fois de plus Klinger fuit. En laissant derrière lui deux types sur le carreau et avec dans la poche un smartphone qui va lui permettre de découvrir à quel point les nouvelles technologies ont changé le monde dans lequel il vit.
Il n'y a rien de bien original dans le point de départ de ce roman de Jim Nisbet. Mais il y a avec Klinger un personnage particulièrement riche. Paumé, roublard mais indéniablement attachant, et ce d'autant plus à partir du moment où il se trouve propulsé par le biais de ce téléphone portable dans un monde qui lui est totalement étranger et dans lequel ses valeurs et ses habitudes apparaissent complètement dépassées, Klinger suscite l'empathie. Confronté à une femme manipulatrice qui sait jouer des plaisirs simples – boire, manger, dormir – auxquels il aspire, Klinger se retrouve bien vite embringué dans une affaire qui le dépasse. Et si l'on sent bien que tout cela va mener quelque part, on prend surtout plaisir à faire le voyage aux côtés de Klinger dans ce San Francisco froid et pluvieux, à observer ses combines, à écouter ses remarques acerbes ou ironiques et à voir le monde dans lequel il évolue. C'est bien là que Nisbet est fort, dans cette manière distanciée, subtile, humoristique et en même temps tendre d'entraîner le lecteur en virée avec un poivrot bien plus innocent qu'il ne paraît et qu'il va confronter à des personnages qui le sont bien moins qu'ils ne devraient l'être.
On sourit donc beaucoup, on se délecte des dialogues et, pour finir, on se trouve surpris par un dénouement logique, certes, mais que pris par la plume de Nisbet, fasciné par le petit monde de Klinger on n'a pas vu ou pas voulu voir venir.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          80
Le titre français résume assez bien cet ouvrage. Rien de transcendant, si ce n'est l'écriture. C'est plein de bons mots, de phrases bien tournées de pensées philosophiques mais de la philosophie de comptoirs, amusante. Mais on n'échappe pas à l'ennui, la faute à une histoire peu intéressante, des personnages parfois truculents mais dépourvus de sympathie. On navigue dans le monde des petits escrocs, des plans foireux, des arroseurs arrosés, pas de gros coups, juste des petits larcins permettant de dormir sous un toit, et de s'envoyer sa dose de whisky quotidienne dans son rade minable.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Si la sexualité est une pulsion vers la vie, c'est précisément la pulsion que les semblables de Klinger ont depuis longtemps abandonnée, et qu'ils évitent assidûment de ranimer car, pour eux, toute pulsion vers la vie, le sexe inclus - peut-être surtout le sexe -, ne sert qu'à prolonger la souffrance ; et pour peu qu'on ait vraiment pas de chance, à la prolonger délicieusement.
Commenter  J’apprécie          70
La literie semblait propre, petit miracle, jusqu'à ce qu'il rabatte la couverture et découvre un poil pubien d'une longueur inaccoutumée en plein milieu du drap.
Commenter  J’apprécie          166
On dirait que je ne sais quelle entité monothéiste m’a condamné à mille ans d’insomnie, se dit Klinger, juste pour prouver qu’elle en a le pouvoir. Il ne peut pas y avoir d’autre raison. Je ne suis pas assez important pour ça… Il faut que j’aille dormir.
Commenter  J’apprécie          30
- Je ne suis pas arrivé là où j’en suis dans la vie, dit Klinger sans aucune ironie, en faisant confiance aux gens.
Elle étira un petit sourire dédaigneux. « Et où au juste êtes-vous arrivé dans la vie ?
- Je suis encore vivant, affirma Klinger sans détour. C’est une forme de victoire. ( Il haussa les épaules avec modestie. ) À mon humble avis. »
Commenter  J’apprécie          00
Chainbang avait une théorie comme quoi, soit un mec évoluait aux dépens de la société, soit ça finissait par être le contraire. Non que Chainbang ait les moyens de formuler ça, mais il avait beaucoup cheminé dans une voie illuminée par cette idée et par ses propres lumières.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Jim Nisbet (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jim Nisbet
Jim Nisbet explique pourquoi il a décidé d'écrire de la littérature noire.
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (53) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}