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Critique de magalibertrand


Il parait que les mots sont crus et la parole presque violente. Il parait que le corps s'offre à voir sans pudeur, dans l'acte sexuel comme dans l'acte de vie. Sans doute…Mais ce qui apparaît surtout entre les lignes de ce premier roman, entre les courbes de ce « Corps d'après », c'est tout le talent de Virginie Noar pour décrire la violence de l'impudeur imposée au corps des femmes dans ce moment si précieux d'intimité que représente la mise au monde d'un enfant.
Le corps d'après, c'est le corps d'après l'annonce, le corps d'après le voyage d'un autre corps à l'intérieur de soi, le corps d'après la bataille, d'après la douleur, d'après l'écartèlement ultime. le corps d'après, c'est le corps vide, le corps épuisé, endolori, devenu étranger à soi-même. C'est celui qu'on cache, celui dont on ne parle pas, celui sur lequel on ne peut plus compter parce qu'on ne le reconnait pas. C'est celui sur lequel, avec beaucoup de franchise, de bienveillance et de délicatesse, Virginie Noar a su poser les mots, les siens et ceux de toutes celles qui n'ont pas pu les trouver ; les siens et ceux de toutes celles qui n'ont pas pu les oublier.
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