AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Lilo0606160616


Avis mi-figue mi-raison sur "Le corps d'après" de Virginie Noar

L'auteur alterne roman de vie actuelle et souvenirs d'enfance/adolescence. Cette alternation permet de comprendre en théorie les combats intérieurs de la narratrice d'aujourd'hui (une narratrice dont on ne connaîtra jamais le prénom d'ailleurs, est- ce une façon de sur à chacune de se retrouver dans le personnage ? ).

De prime abord, je n'ai pas réellement saisi le pourquoi des souvenirs sexuels au milieu d'un récit sur la maternité. Et à la fois cette relation entre sexualité et maternité semble évidente, la première menant indéniablement à la deuxième, possédant l'une l'autre autant de plaisirs que de souffrances. le corps de la femme est évoqué comme un instrument puissant au service de la nature, au service de la vie mais c'est aussi l'enveloppe de l'esprit, un esprit qu'on essaie de formater depuis le plus jeune âge de façon consciente (par exemple par les médias) ou inconsciente (par exemple par la famille, avec ses codes, son éducation, ses croyances). Un corps également soumis aux quelques bien-pensants qui encadrent la maternité, ceux là même qui ne laissent que très peu de place à la parole de la (future) mère...

Dans la douleur, dans la reconstruction, l'auteur évoque le passage de la chrysalide en papillon. La chrysalide qui voit sa carapace se fissurer, saigner, (jouir ?) pour finalement laisser (re)naître un être libre, délesté des poids du passé, soulagée d'avoir compris son passé et donc enfin capable d'avancer.

Future mère, je pense que certains passages crus m'ont freinée dans ma lecture, ce qui n'aurait peut-être pas été le cas post-accouchement, mais au final la deuxième partie du récit m'a semblée cohérente et plus engagée, un combat "féministe" clairement affiché par l'auteur qui n'hésite pas à utiliser des mots secs, des descriptions sans filtre.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}