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Critique de Chaplum


Dans la première partie, le narrateur, jeune diplômé chômeur, monte à Paris dans l'espoir de trouver un travail. Mais ce n'est pas si facile et il se retrouve dans la spirale des petits boulots mal payés, du RSA, des rendez-vous au pôle emploi et des candidatures auxquelles on ne lui répond même pas. Parallèlement, sa vie amoureuse est toute aussi ratée. J'ai trouvé cette première partie particulièrement réussie dans ce qu'elle dénonce. Pourtant, le narrateur m'a parfois irritée par sa façon de ne pas réagir et d'attendre, le verre à la main et le style m'a déroutée dans les premières pages, notamment par l'absence de virgule là où on les attend. Mais, pour avoir vécu la difficile situation du diplômé qui ne trouve pas d'emploi, le récit de Pierre Noirclerc m'est apparu réaliste sur plus d'un point et il dénonce avec justesse l'incohérence et l'absurdité des moyens mis en place pour soi-disant aider les demandeurs d'emploi dans nos pays (que ce soit la France ou la Belgique) Les agences d'interim et les employeurs profitent de cette situation pour engager des gens en demande à moindre coût. J'ai aimé le passage où le narrateur ment pour se faire embaucher et que cela fonctionne alors qu'il se fait toujours rembarrer en étant honnête. Je connais plusieurs cas pour qui ça a aussi marché.

La deuxième partie voit le destin sourire un peu plus pour notre antihéros des temps moderne. Il rencontre une jeune femme et trouve un boulot, mais on est loin de la perfection qu'il avait idéalisée au cours de ses études. On est plutôt proche de la résignation, de l'acceptation que le monde est ainsi et qu'il faut s'y soumettre.

Ce roman, rédigé en quelques mois pour répondre à un concours, m'a vraiment parlé. le désenchantement du narrateur, et sans doute de l'auteur (l'interview ICI en dit plus) correspond au mien. Je me suis reconnue dans ce portrait désabusé, du moins dans certaines de ses réflexions. Bien sûr pas dans tout, mais dans une grande partie de la vision de la société développée par le jeune homme. Sans doute parce que je suis plus ou moins de la même génération ? Pas complètement, je suis née à la fin des années 70 et je ne me sens pas totalement en phase avec ce que l'on décrit comme la génération Y. le fait que le roman ait été écrit rapidement et dans des conditions pas toujours faciles que l'auteur décrit dans son interview explique un style un peu trop oral. Mais il est rehaussé par les touches d'humour qui viennent contrebalancer le pessimisme ambiant. J'ai souvent ri au détour de petites phrases glissées ça et là, qui font mouche. Un humour pince sans rire qui me plaît.
Lien : http://www.chaplum.com/dautr..
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