Une douche chaude finit de me vider la tête des images du passé. je me lave de ces cris, de ces pleurs et laisse le tout couler par la bonde d’évacuation. Mes larmes se mêlent à l’eau et s’en vont silencieusement.
- Tu es dans mes pensées, dans mes respirations, dans les battements de mon cœur.
« – Repose-toi. On reparlera de tout ça plus tard. Chut…
Je continue de la border, de la cajoler pour qu’elle plonge dans le sommeil. Ses joues sont marbrées et rougies par les larmes, ses cheveux lui collent dans le cou mais elle reste la plus belle femme que je connaisse. Elle me hante depuis dix ans. Et dès son retour dans ma vie, elle est devenue une obsession. Je suis attiré par elle, tout en la détestant. Elle a foutu mon existence en l’air. Mes rêves, mes espoirs sont anéantis. Que vais-je faire d’elle ? »
Les coeurs des roses camouflent les marques indélébiles de ma souffrance. Plantes épineuses qui enfonceront leurs crocs dans mes anciens bourreaux. Cinq noms, cinq cicatrices, cinq fleurs.
Ironique comme retournement de situation.
Aujourd’hui je ne pourrais être comblée que par celui que je voulais anéantir. En conclusion, je suis l’artisan de ma propre destruction.
Contre le véritable mal, on ne trouve réparation que de deux manières : le pardon absolu ou la vengeance mortelle. Et jamais je ne pardonnerai ce que j’ai subi.
À contre cœur, la mort dans l’âme.
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L’enveloppe est belle mais le fond est laid.
Tu es dans mes pensées, dans mes respirations, dans les battements de mon cœur.
- Evy ! Merde ! Tu me rends fou. Je ne peux pas...te résister