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Critique de Reginalda


Une grosse déception que cette délocalisation des intrigues urbaines d'Olivier Norek vers une province sans chair. Avec « Entre deux mondes », il avait déjà livré un roman moins convaincant que ses trois opus urbains, si intelligents et bien ficelés, mais avec « Surface », il baisse encore d'un cran. On a l'impression du travail bâclé d'un auteur sommé de produire pour surfer sur la vague de sa popularité.
Après avoir été blessée et défigurée en intervention, Noémie Chastain est « exilée » dans l'Aveyron par sa hiérarchie, en vertu d'un calcul particulièrement cynique. Toute la première partie du roman – l'intervention, le réveil de l'accident, la convalescence, la mutation – est d'une banalité et donc d'un ennui dans bornes. Le caractère rude et intrépide de la capitaine a été vu et revu mille fois, son désespoir et sa colère sentent autant le réchauffé qu'un voeux ragoût de la semaine passée. Pourtant, ce n'est rien par comparaison avec le caractère éculé, convenu et dénué d'authenticité de l'intrigue aveyronnaise. Dans la province selon Olivier Norek, on est hanté par de vieilles rancoeurs (quelle surprise !), on a un maire malhonnête et raciste (pas possible ??!), on sait forcément tout sur tout le monde (le contraire aurait été étonnant) et on le tait aux étrangers… Bref, rien de nouveau sous le soleil, et on s'ennuie.
Et comme si cela ne suffisait pas à cette plâtrée de platitudes, il faut en plus que le lecteur ingurgite les palpitations sentimentales de la Chastain, elles aussi tellement fades que c'en est affligeant.
« Surface » a-t-il été bâclé ou bien Olivier Norek a-t-il plus de prédilection pour la ville que pour la campagne ? Je ne saurais trancher. En attendant, je me ferai plus méfiante lors de la sortie de son prochain roman.
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