Surtensions

J'aime bien lire Norek, écriture facile, avec des réparties souvent humoristiques, une vision précise de la psychologie humaine, une intrigue assez sophistiquée malgré quelques invraisemblances et incohérences, pourtant il me semble manquer quelque chose chaque fois, pour ressentir le saisissement que procure un polar parfait.

Et, au coeur de ces Surtensions, l'adrénaline tarde vraiment à monter, pas avant d'atteindre quasiment les trois cinquièmes du livre, et même si cela ne paraît finalement pas trop long, les choses mettent à mon goût trop de temps pour se mettre en place pour un feu d'artifice final espéré patiemment qui tient en à peine quelques pages au milieu de quelques pétards mouillés.

Néanmoins, des épisodes sont dignes d'intérêts dans l'histoire, comme la première partie, qui tourne un peu au documentaire sur la vie quotidienne en prison, bien mis en scène, avec des personnages crédibles, malgré les airs de déjà vu dans d'autres textes ou films.

J'ai bien aimé l'épisode où les flics se retrouvent pour un moment de détente autour d'un barbecue familial, les soucis et problèmes semblent de côté et on a quelques beaux dialogues de belle intensité avant les drames.

Donc, un petit polar sans trop de muscles qui tient la route départementale qu'il sillonne, j'aimerais pour ma part des pistes à grande vitesse.