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Critique de MonsieurLoup


Où voler un bébé raton laveur à sa mère est le meilleur moyen de commencer la plus belle des amitiés.

On ne peut pas vraiment parler d'intrigue, le fil rouge de ce roman étant simplement l'amitié grandissante entre ce jeune garçon (l'auteur lui-même) et le petit raton laveur à mesure que s'égrène les mois et les saisons, le temps d'une année. Rien d'autre. Mais c'est suffisant.
Car c'est un récit plein de tendresse, empreint d'une nostalgie lumineuse de l'enfance. On y croise une galerie de personnages attachants (ou antipathiques, pour quelques-uns), vivants. Évidemment, le duo Sterling-Rascal fonctionne à merveille, touché par l'amour que les deux se portent. Leur magnifique relation porte à elle-seule ce roman.
Quelques passages plus amusants parsèment l'histoire, comme l'histoire du sucre qui disparaît dans le lait quand Rascal veut le laver ; mais l'auteur sait se faire plus touchant quand il le faut, toujours juste dans les émotions.

Véritable ode au nature writing, les descriptions du Wisconsin, cette région au nord des États-Unis, entre campagne, forêts et rivière, peuplée de créatures de tout poils, plumes ou écailles, ont la part belle ici et enchantent le roman par le prisme du regard d'un enfant amoureux de son environnement, dont le rêve est de finir le canoë qu'il construit dans son salon pour aller naviguer sur la rivière.
Un récit qui pourrait parfaitement être édité par Gallmeister, dont la lecture de Sukkwan Island m'a un peu trop marqué : Sterling, son père et Rascal partent camper dans la nature pendant deux semaines, et j'ai vraiment eu peur que ça tourne horriblement mal, mais heureusement rien de tout ça ici.

Car c'est un amour d'une force impressionnante qui traverse le livre : l'amour d'une période lumineuse qu'a été l'enfance de l'auteur (dans une époque plus sombre, l'histoire se déroulant en 1918), l'amour pour cette région, sa nature et sa faune, l'amour réciproque pour Rascal...
Au point qu'on aurait du mal à croire à la véracité de l'autobiographie, forcément hautement romancée. Mais la photo d'un Sterling North rayonnant avec deux ratons laveurs sur ses épaules me ferait dire que, oui, peut-être, tout était vrai.

Une merveille, un petit coup de coeur à la hauteur du lien qui unit un petit garçon et un raton laveur.
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