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Critique de Colchik


Les livres d'Amélie Nothomb ressemblent de plus en plus aux messages enfermés dans une bouteille et jetés à la mer : ils échouent sur les tables des librairies à chaque rentrée littéraire, ont quelque chose de sibyllin dans leur brièveté et sont la preuve que leur auteure est toujours vivante. Comme personne n'ose peiner quelqu'un d'aussi sympathique que la baronne Amélie, on qualifie ses courts romans de fables ou de contes. Certes. Suis-je pour autant convaincue ? Non. le fabuliste tire de son récit une moralité, à défaut d'une règle de conduite. Amélie Nothomb se borne à esquisser une situation à laquelle sont confrontés ses personnages dotés d'une psychologie de l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes. Ici, il s'agit de traiter de l'indifférence des mères à l'égard de leurs filles, d'une jalousie qui ne dirait pas son nom, mais se manifesterait par un dénigrement incessant et des formes d'humiliation répétées. Il ne s'agit pas tant de concision dans ce livre que d'un survol générationnel assorti d'un atterrissage périlleux où une façon d'amour filial se révèle par ricochet.
« Frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie » déclare le poète quand le peintre (Eugène Delacroix) relève que « le fruit d'une inspiration persévérante n'est qu'une suite de labeurs opiniâtres ». À bon entendeur, salut !
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