AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de DavidG75


- Amélie, chère Amélie, s'il ne m'avait pas été donné de m'enivrer délicieusement d'un précédent roman de vous (Le Voyage d'Hiver), sans doute aurais-je trouvé cette première oeuvre un peu trop lénifiante à mon goût...
- Trouvez-vous ? Avancer cela sous prétexte qu'il s'agit là d'un premier roman de jeunesse ne tiendrait-il pas du sophisme ?
- Tout de même... Ces longues logorrhées entre deux individus, sous forme de joutes verbales, qui tiennent davantage d'une battle pugilistique que d'un concours d'élégies, m'ont semblé manquer d'une vraie histoire... Les thèmes abordés sont divers mais somme toute plutôt banals : la littérature, la malbouffe, la guerre, la jeunesse...
- Vous me semblez n'être qu'un vil sycophante !
- Mais avouez qu'il nous faut un dictionnaire pour vous comprendre : hiérophante, démiurge... pour ne citer que quelques-uns de ces mots martiens que je n'ai pas su caser dans les autres phrases de ce billet...
- Et bien, cher monsieur, cela fait partie de moi... J'aime bien toutes ces références grecques et latines, c'est comme ça.
- Je vous le concède et finalement cela ne me déplaît pas, je vous l'avoue... mais ce premier roman ne me procurera pas de priapisme temporaire (et, à bien y réfléchir, tant mieux !). Fort heureusement, il y a là dans ce premier ouvrage de très belles choses : cette façon de nous dépeindre ce si odieux personnage, immonde, abject, d'une totale et inébranlable mauvaise foi, écoeurant à nous faire vomir nos tripes, et misogyne de surcroît ! ; ce délicieux jeu de l'argument retourné, « retorsio argumenti » dans cette langue de Dante où l'on comprend encore mieux toute l'amplitude du mot « retors » qui le compose ; et puis cette bonne grosse baffe bien méritée que lui inflige au final cette « femelle » venue lui faire cracher ses quatre vérités, à ce gros lard ! Mais, dites-moi, est-ce vraiment elle qui gagne la partie ?
- Ca, cher monsieur, je vous en laisse seul juge. A posse ad esse non valet consequentia !

Allez zoup. Je m'en vais me plonger dès ce soir dans Stupeur et Tremblements ! Une terrible envie de sushis ! ;o)
Commenter  J’apprécie          248



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}