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Critique de ladesiderienne


J'aime bien lire Amélie Nothomb, mais j'adore également l'écouter répondre aux interviews qui suivent chacune de ses parutions. C'est une conteuse née, qui sait captiver son public, et toutes ses interventions apportent des compléments intéressants à ses ouvrages.

Grâce aux diverses émissions littéraires récentes, j'ai donc bien saisi la genèse de son dernier livre "Premier sang". N'ayant pu assister à l'enterrement de son père pour cause de confinement en mars 2020, l'auteure a ressenti le besoin de raconter une partie de l'histoire de ce dernier pour pouvoir accomplir son travail de deuil. Elle raconte donc l'enfance, l'éducation et les débuts en tant que diplomate de Patrick Nothomb,et ceci à la première personne. En parlant ainsi, elle s'autorise à mettre des sentiments sur les faits vécus par son père, ce qu'il n'aurait jamais fait de son vivant, étant plutôt du genre taiseux en famille. Les premières pages sont assez édifiantes puisqu'elle y narre la première confrontation de son père face à la mort. En 1964, lors d'un coup d'état au Congo-Kinshasa où il avait été nommé consul pour son premier poste, il fut parmi les nombreux otages condamnés au peloton d'exécution. Après cette" mise en bouche", s'ensuit le récit de l'enfance du jeune Patrick, orphelin de père très tôt, mal aimé par une mère qui n'accepte pas son veuvage et placé pendant les vacances dans sa famille paternelle aristocrate sur le déclin. On y découvre comment une éducation très "rustique" forge un caractère et apprend la ténacité et l'art de survivre, ce qui lui sera fort utile pour sortir vivant de la situation précédemment décrite.

Je n'accorde qu'un 12/20 à cette lecture. Habituée aux romans très courts de l'auteure, il me faut en compensation une histoire "choc" et celle-ci est à mes yeux trop personnelle pour qu'elle me touche et me surprenne vraiment. La plume d'Amélie Nothomb reste séduisante mais il lui manque ici (je comprends que le sujet ne s'y prête pas) le côté irrévérencieux qui en fait tout son charme habituellement. Une déception pour moi, mais un succès pour l'autrice qui s'est vue attribuer le Prix Renaudot pour cet ouvrage, à mon grand étonnement.
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