« Il y avait un mystère à Thornfield et on refusait obstinément de me mettre dans le secret. » (p. 207)
« C’était étrange : un homme hautain, audacieux, rancunier qui pour on ne sait qu’elle raison semblait à la merci de l’un des membres les plus obscurs de sa domesticité.
« C’est une curieuse expérience pour la jeunesse inexpérimentée que de se sentir absolument seule au monde, à la dérive, démarrée de tout, sans aucune certitude que le port qu’elle cherche atteindre est accessible et empêchée par de nombreux obstacles à retourner à celui qu’elle a quitté. » (p. 119)
« Pourquoi souffrais-je toujours, toujours rabrouée, toujours accusée, à jamais condamnée ? Pourquoi ne pouvais-je jamais donner satisfaction ? Pourquoi était-il inutile d’essayer de me faire aimer ? » (p. 20)
Ce n'est pas la violence qui triomphe le mieux de la haine, ni la vengeance qui guérit le mieux le mal.
[...] je pouvais le regarder sans être vue que mes yeux furent malgré moi attirés par son visage. Je n'en pus contrôler les paupières; il me fut impossible de les empêcher de se soulever et de fixer sur lui mes iris. Je regardais et en éprouvai un plaisir intense, plaisir précieux et pourtant poignant; de l'or pur avec une pointe aciéreuse de souffrance. Un plaisir semblable à celui que ressent l'assoiffé sur le point de mourir qui sait que le puits jusqu’au quel il s'est traîné est empoisonné et qui pourtant se penche et avale les divines gorgées en dépit de tout.
« Quel était donc ce crime qui vivait incarné dans cette demeure isolée, que son propriétaire ne pouvait ni chasser ni dompter ? Quel était ce mystère qui tantôt déclenchait l’incendie, tantôt faisait couler le sang, au cœur de la nuit ? » (p. 262)