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Critique de florencem


Avec Scholomance, ça aura été, je t'aime moi non plus... A mon plus grand regret. Moi qui espérais une conclusion digne de ce nom après avoir beaucoup aimé le tome deux, j'ai été plus que déçue... C'est d'ailleurs "amusant" de voir que mon tome préféré aura été le second, alors qu'habituellement dans une trilogie c'est très souvent celui qui pèche un peu. Comme quoi tout arrive.

Commençons par les choses qui fâchent. La traduction. Je n'avais pas vu ce défaut dans les autres volumes de Scholomance mais ici... les mots qui manquaient, les mots qui étaient en trop et rendaient les phrases incompréhensibles... du genre l'utilisation d'une négation alors que la phrase est affirmative... Juste mince. le style de Naomi Novik est complexe et dense alors en ajoutant cela, j'avoue que cela n'a pas rendu ma lecture très plaisante. Personne n'a envie de relire des phrases trois, quatre fois pour la comprendre. le vocabulaire aussi qui ne convient pas du tout à El, pour moi (c'est notre narratrice et on s'attend à ce qu'elle parle et pense de la même façon, donc le langage soutenu était très bizarre)... Et même si c'était de base un choix de l'auteur, je pense qu'il aurait été plus cohérent de garder cet équilibre. Je ne sais pas vous, mais personnellement quand je pense, j'ai tendance à ne pas faire dans la dentelle, et El est de base quelqu'un qui ne mâche pas ses mots et qui n'a rien d'une lady du XIXe siècle.

Vient ensuite le style de Naomi Novik... Je l'aime beaucoup et en même temps... j'ai aussi du mal. J'ai l'impression de dire "ce n'est pas toi, c'est moi"... le hic, c'est que j'aime le côté incisif, drôle, caustique, ce qu'elle a fait de ses personnages et la façon dont elle nous fait ressentir des choses. Il y a un côté intimiste et poétique aussi que j'apprécie énormément. Mais il y a aussi les descriptions à rallonge, les tergiversations, les explications sur absolument tout mais alors tout, des réflexions qui durent plus de trois ou quatre paragraphes où l'on tourne en rond pour aboutir au point de départ, les répétitions de données que l'on nous rabâche. Je pense que plus d'un tiers du roman aurait pu être supprimé et que l'on aurait tout aussi bien compris.

Ces deux éléments ont fait que ma lecture n'a pas été très enchanteresse et je me suis retrouvée lors de ma lecture du tome un où ces défauts étaient déjà présents (et avaient quasiment disparu dans le second...). Et pourtant, j'avais tellement envie de finir cette trilogie sur une bonne note. Il faut de plus arriver à la moitié du roman pour que les choses deviennent un tant soit peu intéressantes. Et c'est long, trop long pour une conclusion. Alors qu'il y avait tellement d'éléments intéressants. Des réponses à ne plus savoir qu'en faire. On comprend enfin énormément de choses et tout se met en place. L'existence de El, d'Orion, de la Scholomance, des enclaves, des bouches-béantes et les fondements de toutes ces communautés. La psychologie des antagonistes est parfaite dans le sens où oui, chacun a raison en un sens, mais est-ce que c'est le seul chemin ? L'amour de ses proches inconditionnel et si dévastateur. Cette jeune génération qui a trouvé un leader en El, alors qu'elle exècre ça mais en même temps lui donne un but. Ces enfants qui vivent dans un monde construit par leurs parents et qui essayent de le remodeler comme ils le peuvent pour qu'il soit plus juste. La coopération qui est exploitée à la perfection aussi pour moi qui adore ça. Tant de choses qui font que ce tome aurait pu être un coup de coeur au final... Et ça me rend triste...

La fin de Scholomance était par contre tout ce que je souhaitais pour nos héros. Une libération même si l'avenir ne sera pas facile. Il y a cette note d'espoir qui fait sourire et qui nous permet de croire que oui, tout ira bien, et je trouve que vu l'univers, c'était un tour de force que l'on peut saluer. L'univers complexe et dense ainsi que ses personnages auront su me marquer, je ne vais pas le nier, mais la lourdeur du récit a clairement été un frein et c'est extrêmement dommage. J'avais déjà senti ses prémices avec La fileuse d'argent, et j'espère que les prochains romans ne seront pas dans cette lignée, car j'aime beaucoup ce que l'imagination de Naomi Novik est capable de créer. Je croise les doigts.
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